La différence cruciale entre un système monétaire basé sur une monnaie convertible en or et une monnaie fiduciaire (fiat) est que sous un système étalon-or, le gouvernement national doit émettre de la dette pour couvrir ses dépenses au delà des revenus de l’impôt.
La fin de Bretton Woods fut l'interruption finale entre les matières premières qui ont une valeur intrinsèque et les monnaies nominales.
Depuis ce moment, les gouvernements ont utilisés la monnaie fiduciaire (fiat) comme base du système monétaire.

Une des conclusion fondamentale de MMT est qu'il n'y a pas de différence fonctionnelle (pour un État souverain émetteur en monopole de sa monnaie dans un monde à taux de change flottant) entre un "bon du Trésor" et la "monnaie", sauf en ce qui concerne le terme (intérêts contre aucun intérêt) et la durée. Ainsi, il n'y a pas de différence entre un déficit "financé" par l'émission d'obligations et par la création monétaire directe - les deux sont "inflationnistes" (ou non) dans le sens où ils ajoutent à la demande globale, et les deux ajoutent des actifs financiers nets (monnaie) au secteur privé.
Le croque-mitaine de la "planche à billets" est une relique de l'époque de l'étalon-or, dans lequel la "monnaie" était convertible en or et la "dette" ne l’était pas.
Les ressources réelles peuvent être "imprimées" à la condition qu'il y ait des capacités inutilisées dans l'économie. Si le gouvernement embauche les chômeurs, le travail qui est effectué est un travail qui n'aurait pas été réalisé autrement et représente une production qui aurait été perdue à jamais.




lundi 8 novembre 2010

La mythologie néo-libérale

 Par Bill Mitchell


Bill Mitchell est Professeur de recherche en économie et Directeur du Centre du Plein Emploi et Équité (CofFEE), a l'Université de Newcastle, NSW Australia.


[Traduction partielle de Oh to be truly brilliant ]

Premier mythe

L'amalgame ménage-gouvernement et l'affirmation qu'ils ont "les mêmes contraintes budgétaires", qui dirige toutes les analyses macroéconomiques dominantes des politiques des gouvernements et conduit toujours a des conclusions erronées.

Comme je l'ai dit plusieurs fois, il n'y a pas d'analogie applicable entre le budget d'un ménage et celui d'un gouvernement souverain dans sa monnaie.

Les dépenses des ménages sont toujours financièrement contraintes parce qu'ils sont les usagers de la monnaie émise. Les agents du secteur privé en général doivent trouver la source des fonds avant de pouvoir dépenser -- que ce soit a travers leurs salaires, la vente de biens, leur épargne ou l'emprunt.

Un gouvernement souverain dans sa monnaie n'est jamais contraint financièrement parce qu'il est l’émetteur en monopole de la monnaie. Il n'a ni besoin de taxer ou besoin d'emprunter pour dépenser et logiquement, il doit dépenser avant de pouvoir collecter les taxes ou emprunter des fonds.



Deuxième mythe

L'amalgame des différents niveaux de gouvernement qui démontrent que les analyses macroéconomiques dominantes des politiques des gouvernements sont inapplicable.

Un état ou un gouvernement local n’émettent pas la monnaie qu'ils utilisent et sont donc complètement diffèrent d'un gouvernement national souverain en ce qui concerne ses possibilités et choix fiscaux.

Bien qu'un état/gouvernement local ait accès aux taxes, ses contraintes budgétaires sont les mêmes que celles des ménages parce qu'il doit trouver les fonds avant de pouvoir dépenser.


Troisième mythe

"La bombe a retardement du vieillissement de la population": ce mythe prétend que le gouvernement, qui peut créer des actifs financier nets dénommés dans sa propre monnaie, "n'aura plus d'argent" parce que plus de gens demanderont plus de prothèses de hanches ou plus de retraites dans le futur que ce n'est le cas a présent.

La simple réponse a ce mythe est que le gouvernement national sera toujours capable de "payer" pour les retraites ou fournir d'excellent soins médicaux aussi longtemps qu'il y a la volonté politique de le faire et qu'il y a des ressources réelles disponible pour répondre a la dépense.


Quatrième mythe

"L’excèdent budgétaire crée l’épargne nationale": ce mythe prétend que les gouvernements doivent réduire leur rôle dans l’économie en reduisant ses dépenses, bien qu'il y ait un chômage très élevé et persistent et un immense manque de dépense toujours présent.

On nous dit de façon répété que ce sont des "décisions très difficile a prendre" et que des "sacrifices" doivent être fait pour permettre au gouvernement la création d'un excèdent budgétaire afin d'avoir plus de fonds a dépenser dans le futur.

En réalité, les excédents budgétaires ne fournissent aucune capacité de dépense supplémentaire pour le futur. Un gouvernement souverain dans sa monnaie a une capacité de dépense illimitée. Les contraintes ne sont jamais financière a moins d’être volontaire.


Cinquième mythe:

"Le gouvernement vit au dessus de ses moyens": ce mythe assimile le déficit budgétaire a une dépense excessive.

Mais en réalité le concept de "moyens" pour un gouvernement national est complètement inapplicable. Le gouvernement a les "moyens de financer" tout ce qu'il désire - infinité moins 1 centime.

Un gouvernement souverain ne peut jamais dépenser au delà de ses "moyens" dans le sens ou Bernanke l'utilise. Le gouvernement peut dépenser trop en relation avec les capacités réelles de l’économie a absorber cette dépense via l'augmentation de la production.

Avec 10 pour cent de chômage aux US, le gouvernement US fait face a un cout d’opportunité très faible (cela dit, en terme réel) en embauchant cette main d’œuvre pour la production dédié au secteur public. Les exemples sont nombreux.

L'histoire nous montre seulement qu'il n'y a que quand les gouvernements poussent la demande nominale au delà de la production réelle qu'ils se heurtent aux barrières de l'inflation.

Les gouvernements ont fait des déficits budgétaires sans interruption pendant des décennies sans rencontrer le type de problème que Bernanke présente comme inévitable.

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