La différence cruciale entre un système monétaire basé sur une monnaie convertible en or et une monnaie fiduciaire (fiat) est que sous un système étalon-or, le gouvernement national doit émettre de la dette pour couvrir ses dépenses au delà des revenus de l’impôt.
La fin de Bretton Woods fut l'interruption finale entre les matières premières qui ont une valeur intrinsèque et les monnaies nominales.
Depuis ce moment, les gouvernements ont utilisés la monnaie fiduciaire (fiat) comme base du système monétaire.

Une des conclusion fondamentale de MMT est qu'il n'y a pas de différence fonctionnelle (pour un État souverain émetteur en monopole de sa monnaie dans un monde à taux de change flottant) entre un "bon du Trésor" et la "monnaie", sauf en ce qui concerne le terme (intérêts contre aucun intérêt) et la durée. Ainsi, il n'y a pas de différence entre un déficit "financé" par l'émission d'obligations et par la création monétaire directe - les deux sont "inflationnistes" (ou non) dans le sens où ils ajoutent à la demande globale, et les deux ajoutent des actifs financiers nets (monnaie) au secteur privé.
Le croque-mitaine de la "planche à billets" est une relique de l'époque de l'étalon-or, dans lequel la "monnaie" était convertible en or et la "dette" ne l’était pas.
Les ressources réelles peuvent être "imprimées" à la condition qu'il y ait des capacités inutilisées dans l'économie. Si le gouvernement embauche les chômeurs, le travail qui est effectué est un travail qui n'aurait pas été réalisé autrement et représente une production qui aurait été perdue à jamais.




vendredi 13 mai 2011

Au-delà de l'austérité


Beyond Austerity
18 Mars 2011

Bill Mitchell est Professeur de recherche en économie et Directeur du Centre du Plein Emploi et Équité (CofFEE), a l'Université de Newcastle, NSW Australia.


Quand le Président Obama a annoncé en Décembre 2009 que "Nous n'avons plus assez de dollars publics pour remplir le trou de dollars privés qui a été créé comme conséquence de la crise", le leader de la plus grosse économie du monde nous dit que, malgré avoir causé la pire crise économique depuis 80 ans, le néo-libéralisme est toujours fermement aux commandes. La crise économique globale suggère que la promesse néo-libérale -- comme quoi les marchés s'auto-régulent et délivrent une prospérité soutenue pour tous--est un mensonge.
Mais les gouvernements ne semblent pas l'avoir enregistrés, et ils ont, sans exception, construit leur réponses a la crise sur une série de mythes--les mêmes mythes qui ont causés la crise. En dépit de millions de chômeurs et de la pauvreté qui augmente, les gouvernements affirment qu'il n'y a pas d'alternative a l’austérité et a la réduction des déficits budgétaires.
Aux États-Unis et dans la plupart de l'Europe--qu'elle soit au gouvernement ou dans l'opposition--la dominance incontestée de l’idéologie néo-libérale a réduit le débat économique a des questions de nuance.
Les conservateurs évitent les augmentations de taxes et veulent des coupes budgétaires plus large, tandis que les progressistes préfèrent une combinaison de coupes budgétaires et d'augmentation de taxes. 
Cette homogénéisation du débat politique a non seulement étouffé les voix progressistes mais elle a aussi obscurcie la seule voie possible vers la reprise.

mercredi 11 mai 2011

L'ABC du "Quantitative Easing" (QE)


Quantitative easing 101
13 Mars 2009

Bill Mitchell est Professeur de recherche en économie et Directeur du Centre du Plein Emploi et Équité (CofFEE), a l'Université de Newcastle, NSW Australia.

Plusieurs lecteurs m'ont écrit me demandant d'expliquer ce qu'est le "quantitative easing". Certain d'entre eux ont entendu un reportage sur ABC l'autre soir, interrogeant le Gouverneur de la Banque d'Angleterre, qui exposait le plan de la Bank of England "d'imprimer des millions de livres sterling" comme dernière stratégie pour stimuler l’activité de prêt et par conséquent l’activité de l’économie lamentablement performante de la Grande-Bretagne. Encore une fois, nous avons besoin de faire un compte rendu et d'apprendre ce qu'est le "quantitative easing". Nous avons besoin de comprendre que ce n'est pas une très bonne stratégie a suivre pour un gouvernement souverain dans sa monnaie pendant une période de demande déprimée et d'un chômage en augmentation. Nous avons aussi besoin de sortir le mantra "imprimer de la monnaie" de nos esprits.

Qu'est-ce que le "quantitative easing"?