La différence cruciale entre un système monétaire basé sur une monnaie convertible en or et une monnaie fiduciaire (fiat) est que sous un système étalon-or, le gouvernement national doit émettre de la dette pour couvrir ses dépenses au delà des revenus de l’impôt.
La fin de Bretton Woods fut l'interruption finale entre les matières premières qui ont une valeur intrinsèque et les monnaies nominales.
Depuis ce moment, les gouvernements ont utilisés la monnaie fiduciaire (fiat) comme base du système monétaire.

Une des conclusion fondamentale de MMT est qu'il n'y a pas de différence fonctionnelle (pour un État souverain émetteur en monopole de sa monnaie dans un monde à taux de change flottant) entre un "bon du Trésor" et la "monnaie", sauf en ce qui concerne le terme (intérêts contre aucun intérêt) et la durée. Ainsi, il n'y a pas de différence entre un déficit "financé" par l'émission d'obligations et par la création monétaire directe - les deux sont "inflationnistes" (ou non) dans le sens où ils ajoutent à la demande globale, et les deux ajoutent des actifs financiers nets (monnaie) au secteur privé.
Le croque-mitaine de la "planche à billets" est une relique de l'époque de l'étalon-or, dans lequel la "monnaie" était convertible en or et la "dette" ne l’était pas.
Les ressources réelles peuvent être "imprimées" à la condition qu'il y ait des capacités inutilisées dans l'économie. Si le gouvernement embauche les chômeurs, le travail qui est effectué est un travail qui n'aurait pas été réalisé autrement et représente une production qui aurait été perdue à jamais.




vendredi 13 mai 2011

Au-delà de l'austérité


Beyond Austerity
18 Mars 2011

Bill Mitchell est Professeur de recherche en économie et Directeur du Centre du Plein Emploi et Équité (CofFEE), a l'Université de Newcastle, NSW Australia.


Quand le Président Obama a annoncé en Décembre 2009 que "Nous n'avons plus assez de dollars publics pour remplir le trou de dollars privés qui a été créé comme conséquence de la crise", le leader de la plus grosse économie du monde nous dit que, malgré avoir causé la pire crise économique depuis 80 ans, le néo-libéralisme est toujours fermement aux commandes. La crise économique globale suggère que la promesse néo-libérale -- comme quoi les marchés s'auto-régulent et délivrent une prospérité soutenue pour tous--est un mensonge.
Mais les gouvernements ne semblent pas l'avoir enregistrés, et ils ont, sans exception, construit leur réponses a la crise sur une série de mythes--les mêmes mythes qui ont causés la crise. En dépit de millions de chômeurs et de la pauvreté qui augmente, les gouvernements affirment qu'il n'y a pas d'alternative a l’austérité et a la réduction des déficits budgétaires.
Aux États-Unis et dans la plupart de l'Europe--qu'elle soit au gouvernement ou dans l'opposition--la dominance incontestée de l’idéologie néo-libérale a réduit le débat économique a des questions de nuance.
Les conservateurs évitent les augmentations de taxes et veulent des coupes budgétaires plus large, tandis que les progressistes préfèrent une combinaison de coupes budgétaires et d'augmentation de taxes. 
Cette homogénéisation du débat politique a non seulement étouffé les voix progressistes mais elle a aussi obscurcie la seule voie possible vers la reprise.

Ce qui a commencé par un problème de croissance insoutenable de l'endettement privé, conduit par un secteur financier incontrôlable aidé par la dérégulation faite par des gouvernements complices, s'est mystérieusement transformée en crise souveraine présumée.
Pendant que la dépense privée s'effondrait en 2007-08, les déficits budgetaires publics (la dépense publique moins les taxes) ont augmentés pour combler le manque de dépense. Mais maintenant, les conservateurs, parmi lesquels on compte les bénéficiaires direct du renflouement effectués au début de la crise, nous disent que nos gouvernements sont en faillite, que nos petits-enfants sont en train d’être réduit en esclavage par l'augmentation de la dette publique et que l'hyperinflation est imminente.
Les gouvernements subissent de fortes pressions pour couper les déficits budgetaires malgré de solide preuves que le stimulus public a été la source majeure de croissance pendant la crise et que la dépense privée reste faible.

L’austérité empirera la crise, parce qu'elle est bâtie sur un mensonge. Les déficits publics ne cause pas l'inflation, et n'impose pas non plus un poids écrasant de dette sur nos enfants et petits-enfants.
Les déficits ne causent pas la montée des taux d’intérêts, étouffant la dépense privée. Les gouvernements ne peuvent pas être a court de monnaie. Le plus gros mensonge--répété sans fin par les économistes néo-libéraux et repris sans critique par les médias--est l'affirmation que si les gouvernements coupent leurs dépenses alors le secteur privé prendra le relai pour pourvoir au  manque de dépense. La campagne d’austérité du Premier Ministre Britannique David Cameron et du Président Obama annonce des coupes budgétaires qui sont justifiées par des mensonges.

Le discours néo-libéral entre en collision avec certains faits incommodes. Les taux d’intérêts restent bas, et les gouvernements--mêmes ceux profondément perturbés de Grèce et d'Irlande--n'ont pas fait défaut sur leur dette. Dans la plupart des pays développés l'inflation est en baisse et les endroit où l'inflation est en hausse, cela est du à l'augmentation du cout de l’énergie et de l'alimentation plutôt qu'a des déficits excessifs. De plus, malgré ce qu'ils disent en public et ce qu'ils demandent aux gouvernements, l'action des banquiers privés montrent qu'ils sont parfaitement au courant--pour quelle autre raison les taux longs sur les obligations restent-ils a un niveau historiquement bas? Pourtant le débat public reste embourbé dans la désinformation, paralysant les décideurs politiques, pendant que l’intérêt public est sacrifié et une génération perdue de chômeurs émerge.

Mais n'y-t-il pas une crise de la dette souveraine en Europe? C'est vrai, les nations qui ont signés pour l'euro ont cédés leur souveraineté économique individuelle--les nations utilisent une devise qu'elles n’émettent pas et donc doivent emprunter pour couvrir leurs déficits, ce qui les rends dépendantes du marché obligataire et les rends réellement vulnérable au risque de faillite. Les évènements en Grèce et Irlande témoignent de ce fait. Mais le problème réside dans l'architecture fissurée du système monétaire européen, qui est un stratagème néo-libéral pour limiter la capacité de ces gouvernements a emprunter et dépenser. Les nations de l’euro-zone sont une exception a la règle qui veut que les gouvernements modernes--comme les États-Unis et la Grande-Bretagne--ne peuvent être a court d'argent et ne feront jamais défaut sur leurs dettes publiques.

Comment en sommes-nous arriver la?

La Grande Dépression nous a appris que sans l'intervention du gouvernement, le capitalisme est fondamentalement instable et est sujet a de grande période de chômage. L'orthodoxie Hooverienne d’équilibrer le budget, essayé pendant les années 30, a échoué. Le plein emploi est survenu seulement au début de la seconde guerre mondiale, parce que les gouvernements ont utilisés le déficit public pour poursuivre l'effort de guerre. Le défi était de maintenir ce plein emploi en temps de paix.

Les gouvernements occidentaux ont réalisés que comme la dépense publique complétait la demande privée, ils pouvaient faire en sorte que chaque travailleur qui souhaitait travailler pouvait trouver un emploi.
Toutes les convictions politiques ont acceptés cet engagement au plein emploi comme étant la responsabilité collective de la société. Le résultat a été un niveau de chômage très bas dans la plupart des nations occidentales jusqu'au milieu des années 70. Bien que la croissance de l'emploi privé était relativement forte pendant cette période, les gouvernements maintenaient une réserve d'emploi pour les travailleurs les moins qualifiés.
Ces emplois se trouvaient dans les services publics, les chemins de fer, les services publics locaux et les fonctions infrastructurelles majeures du gouvernement. En absorbant les travailleurs qui avaient perdus leurs emplois a cause du déclin de l'investissement privé, le gouvernement agissait comme une soupape de sécurité.
En addition, le système d'aide sociale fournissait une aide financière et autres services publics (tel que sante et éducation) aux citoyens dans le besoin. Bien qu'il y avait des différences significatives a travers les nations dans l'envergure de ces systèmes, ils partageaient tous la position que l’État a un rôle a jouer en fournissant une sécurité économique a ses citoyens.

Cependant, la résistance conservatrice a l'utilisation du déficit budgétaire s'aggrandit dans les années 60, particulièrement aux États-Unis, a cause des pressions inflationnistes du aux dépenses de la guerre du Vietnam. Et les conservateurs croyaient que les syndicats étaient devenus trop puissant. Mais le consensus sur le plein emploi ne s'est pas effondré avant l'inflation qui a suivit l'augmentation du prix du pétrole par l'OPEP dans les années 70. Cela a marqué le début de l’ère néo-libérale, qui depuis, domine le débat politique.

Plutôt qu'un échec du système a créer suffisamment d'emplois, une idée que soutenait le New Deal, le chômage de masse était désormais décrit comme un problème individuel--pauvre attitude au travail entrainant un manque de recherche d'emploi--exacerbée par une aide sociale trop généreuse. Les décideurs politiques ont aussi adoptés la théorie néo-libérale du chômage, qui affirme que la dépense de type Keynésien ne pouvait plus assurer un niveau de chômage bas sans causer d'inflation.
Le seul moyen a la disposition du gouvernement pour réduire ce "taux de chômage naturel" était de déréguler plus encore le marché du travail. Donc si les gouvernements étaient mécontent du taux de chômage, leur seule alternative était de rendre plus difficile aux travailleurs l’accès a l'aide sociale et d’éliminer les autres barrières a l'embauche et au licenciement. Les attaques contre les syndicats et les protections statutaires des travailleurs commencèrent sérieusement.

Ces mêmes idées avaient menés aux politiques ratés qui ont conduit à la Grande Dépression. Mais l'histoire est oubliée facilement, et avec l’appui des entreprises et des médias, un changement de paradigme opéré dans le milieu académique a pénétré les cercles politiques. Pendant que le train néo-libéral gagnait de la vitesse, le débat s'est concentré sur des soit-disant "reformes micro-économiques": coupes des dépenses publiques dans le secteur de l'emploi public et des programmes sociaux et le démantèlement des obstacles à l'offre (tel que la régulation du travail, le salaire minimum, la sécurité sociale et autres). La privatisation et l'externalisation ont accompagnés ces changements de politiques.

La politique fiscale et budgétaire (la dépense du revenu des taxes dans l'achèvement d'objectifs sociaux) étaient activement utilisés pendant la période du plein emploi, pendant que la politique monétaire (la capacité du gouvernement de fixer les taux d’intérêts) était considérée comme moins effective.
L'assaut néo-libéral sur l'utilisation de la politique budgétaire et fiscale a commencé dans les années 70, avec la montée du Monétarisme. Les politiciens ont saisi les idées de Milton Friedman pour affirmer que leur seul objectif étaient de contrôler la masse monétaire dans le but de gérer l'inflation.
Bien que différentes expérimentations dans le contrôle de la masse monétaire aient échoués misérablement dans les années 80 (Reaganomics), la dominance de la politique monétaire dans l'orthodoxie économique était complète. La politique budgétaire et fiscale était diabolisée comme étant inflationniste et son usage évité, privant les gouvernements progressistes des outils nécessaire a l'avancement d'un programme plus progressiste.

Les justifications publiques étaient toutes au sujet de la création d'emploi et la réduction de la pauvreté, mais la réalité était différente. Depuis 1975 la plupart des nations ont échoués a créer assez d'emploi pour la main d’œuvre disponible. 

Les assauts sur la régulation et les attaques sur les droits des travailleurs provoquèrent un écart grandissant entre la productivité du travail et la croissance réelle des salaires. Le résultat a été une redistribution dramatique du revenu national vers le capital dans la plupart des pays. Par exemple, dans les pays du G7 entre 1982 et 2005, il y a eu une baisse de 6 pour cent dans le partage du revenu national destiné aux salaires (par opposition aux payements en intérêts ou dividendes). C’était une tendance globale.

Dans le passe, le salaire réel augmentait avec la productivité, assurant que les firmes pouvaient réaliser leur profit attendu via les ventes. La ruse a été trouvé dans la montée de la financiarisation, qui a poussé a l'augmentation constante de l'endettement des ménages. Les capitalistes ont trouvés qu'ils pouvaient maintenir les ventes et recevoir un bonus additionnel sous la forme de payement d’intérêts tout en supprimant la croissance du salaire réel. Les ménages, incités par des taux d’intérêts de plus en plus bas et l'incessante stratégie marketing du secteur financiers, ont commencés un excès d'endettement.

La part grandissante de production réelle (revenu) empochée par le capital devint les jetons a parier pour un secteur financier dérégulé et en expansion rapide. Les gouvernements ont prétendu que cela créerait de la richesse pour tous. Et pendant un temps la richesse nominale s'est accrue--bien que sa distribution ne soit pas devenue plus juste. Cependant, l’avidité a eu raison des banquiers, comme ils poussaient des dettes de plus en plus risquées sur les gens qui étaient clairement a risque de faire défaut.
C’est l'origine de la crise immobilière des "subprimes" de 2007--08.

Le mythe de l’austérité

Le programme conservateur de démanteler les droits des travailleurs a été interrompu par la crise financière globale--qui a aussi re-concentrée notre attention sur l'importance de la dépense du gouvernement sous forme de stimulus fiscal et de renflouement bancaire. Avant la crise les économistes néo-libéraux et les décideurs politiques affirmaient que le rôle du gouvernement doit être limité a la libération des marchés via la dérégulation. Avec le chômage vu comme un problème individuel, les néo-libéraux argumentaient que les gouvernements ne devaient pas essayer de réduire le chômage en augmentant la dépense publique et/ou en augmentant les taxes.
En fait, les néolibéraux affirmèrent qu'a chaque fois qu'un gouvernement essayait de réduire le chômage de cette façon, il ne faisait qu'aggraver les choses--causant l'inflation et augmentant la charge de dette publique sur les contribuables (maintenant et plus tard).

Comme le pire de la crise se calmait, les néo-libéraux ont lancés une campagne de propagande massive pour renforcer leurs affirmations selon lesquelles les déficits budgétaires sont mauvais et doivent être éviter. L’austérité est maintenant vu comme inévitable. Mais est-ce que tout cela est vrai? La réponse est non, mais elle a besoin d'une explication minutieuse, parce que les arguments néo-libéraux contre les déficits--une partie au moins--sont séduisants.

Les néolibéraux prétendent que les gouvernements, comme les ménages, doivent vivre selon leur moyens. Ils disent que le déficit budgétaire doit être remboursé et cela exige une future charge de taxe onéreuse, qui forcera nos enfants et leurs enfants a payer pour notre prodigalité.
Ils soutiennent que l'emprunt du gouvernement (pour "financer" les déficits) entre en compétition avec le secteur privé pour les fonds disponibles limités et en conséquence, font monter les taux d’intérêts, ce qui réduit l'investissement privés --c'est l’hypothèse de "l'effet d’éviction".
Et parce que les gouvernements ne sont pas sujet a la discipline de marché, affirment-ils, l'utilisation publique de ressources limités est du gaspillage. Finalement, ils prétendent que les déficits requièrent d'imprimer de la monnaie, ce qui est inflationniste.

Mais ils vont plus loin que cela. Ils affirment, en aparté de ces soit disant impacts négatifs, que les déficits ne sont pas requis pour achever les buts des Keynésiens. Par le passe, il était courant de considérer comme non-controversé que les déficits des gouvernements pouvaient stimuler la production en augmentant la dépense totale quand les ménages et entreprises étaient réticent a dépenser.
Dans un bizarre renversement de logique, les néo-libéraux parlent d'une "contraction budgétaire expansionniste" -- c'est a dire, qu'en coupant la dépense publique, plus de dépense privée se produira.

Cette assertion vient avec le nom sophistiqué "d’Équivalence Ricardienne", mais l’idée est simple: les consommateurs et entreprises, soit disant terrifiés par la charge des taxes futures (demandées, comme l'argument le défend, pour rembourser ces déficits massifs), augmentent leur épargne maintenant pour pouvoir payer leurs taxes dans le future. L'augmentation de la dépense du gouvernement, en conséquence, fait face a une réduction de la dépense privée--c'est l'impasse.
Mais, les néo-libéraux argumentent, si le gouvernement annonce des mesures d’austérité, la dépense privée augmentera a cause du soulagement collectif, rassuré que les taxes seront plus basse et la croissance économique reviendra.

La politique économique est clairement conduite par cette idée que l’austérité est bonne. Le seul problème est qu'aucune des propositions qui soutiennent l’austérité ne sont vraies. 

Il est difficile d'exposer le mythe sous-jacent parce que les assertions sont faites dans un jargon opaque. De plus, le langage de l’austérité est devenu enraciné dans le débat public par des années de mauvaise éducation et par le matraquage journalier de Fox News et consœurs. Ces chaines de télé mettent en vedette des politiciens conservateurs et dénigrent ceux qui défient leurs vues. Quelqu'un qui ose préconiser des déficits plus important est considéré comme incompétent et/ou comme un dangereux socialiste.
Cependant, hurler constamment que les déficits sont mauvais n'en font pas pour autant des incompétents ou des dangereux socialistes.

Quand le premier Ministre Britannique David Cameron a dit que le déficit budgétaire est comme une dette sur une carte de crédit et que la Grande Bretagne faisait face a la faillite, il invoquait la fausse analogie néo-libérale entre les budgets nationaux et les budgets des ménages.
Cette analogie résonne fortement avec les électeurs parce qu'elle tente de rattacher la finance sans forme d'un gouvernement avec nos finances ménagères journalières.Nous savons que nous ne pouvons pas accumuler de dette pour toujours et que nous devons nous serrer la ceinture quand nos carte de crédit sont au maximum. Nous pouvons emprunter pour augmenter notre pouvoir d'achat présent, mais nous devons finalement faire des sacrifices pour rembourser. Nous comprenons intuitivement que nous ne pouvons pas indéfiniment vivre au dessus de nos moyens. Les néo-libéraux font une analogie entre les deux, parce qu'ils savent que nous jugerons les déficits du gouvernement comme irresponsable.
Mais le gouvernement n'est pas un gros ménage. Il peut constamment dépenser plus que ses revenus parce qu'il crée la monnaie. Tandis que les ménages doivent épargner (dépenser moins qu'ils ne gagnent) pour dépenser plus dans le futur, les gouvernements peuvent acheter tout ce qu'ils veulent quand il y a des biens et services a vendre dans la monnaie qu'ils émettent. Les excédents budgétaires ne fournissent pas une plus grande capacité de dépense future aux gouvernements, pas plus que les déficits érodent cette capacité. Les gouvernements ont toujours la capacité de dépenser dans leur propre monnaie a tout moment.
 
Pourquoi? Parce qu'ils sont les émetteurs de leur propre monnaie, les gouvernements comme la Grande-Bretagne, les États-Unis, le Japon et l'Australie ne peuvent jamais être a court d'argent. Le Président Obama était dans l'erreur de suggérer le contraire.
La plupart des gens ignorent qu'un évènement historique majeur s'est produit en 1971 quand le Président Nixon a abandonn
é ce qui s'appelait l’étalon-or (gold standard) (ou l’étalon US-dollar).Sous ce système monétaire, qui a duré a peu près 80 ans (avec des pauses pendant les guerres), les monnaies étaient convertible en or, les taux de change entre les monnaies étaient fixe et les gouvernements pouvaient augmenter leurs dépenses seulement en taxant ou en empruntant au secteur privé.
Après 1971 les gouvernements ont émis leurs propres monnaies, qui n’étaient convertible dans aucune chose de valeur et leurs taux de change flottaient et étaient échangé librement sur les marchés de devises.
La plupart des nations fonctionnent avec un système monétaire fiat depuis cette date, et en conséquence les gouvernements nationaux n'ont plus a "financer" leurs dépenses. Le niveau de liquidité dans le système n'est plus limité par les stocks d'or, ou les stocks de devises étrangères.

Pourquoi, alors, les gouvernements empruntent? Sous le système étalon-or, les gouvernements devaient emprunter pour dépenser plus que le revenu des taxes. Mais depuis 1971 cette nécessité est périmée.
Maintenant les gouvernements émettent de la dette d'un montant égal a leurs déficits uniquement en réponse a la pression néo-libérale de restreindre leurs dépenses.
Les conservateurs savent que la dette publique en augmentation peut être politiquement manipulée et diabolisée, et ils font cela pour mettre un frein a la dépense du gouvernement. Mais il n'y pas de nécessité opérationnelle d’émettre de la dette dans un système monétaire fiat. Chose intéressante, les conservateurs sont schizoïdes sur la question de la dette publique: l'emprunt public fournit une aide sociale sous forme de flots de revenus sans risque aux riches parce que cela leur permet de placer leurs fonds pendant les périodes incertaines et fournit un prix de référence avec lequel déterminer le prix de produits financiers plus risqués. Le fait que les rendements des obligations d’États sont rest
és bas tout au long de la crise économique (reflétant une forte demande pour la dette publique) vous dit que le marché obligataire parasitaire ne croit pas un mot de la rhétorique néo-libérale.
Ils savent que les gouvernements nationaux (en dehors de l'Euro-zone) n'ont aucun risque de faillite.

Zimbabwe! Oui, c'est une chanson de Bob Marley. Mais c'est aussi devenue la réponse unique que les conservateurs utilisent pour nous effrayer dans la croyance que les déficits causent de l'hyperinflation (le cri avant était Weimar!). La réalité est la suivante: si l’économie fonctionne a pleine capacité -- ce qui veut dire qu'elle ne peut produire plus de nouveaux produits-- alors les tentatives par le gouvernement d'augmenter la dépense causera de l'inflation. Mais jusqu’à ce point, les gouvernements peuvent faire du déficit permanent sans causer d'inflation. En soutenant la dépense dans une économie qui n'est pas a pleine capacité, les déficits produisent plus de production plutôt que des prix plus élevés, puisque les entreprises seront heureuses de répondre a la demande grandissante.

Les déficits feront augmenter les taux d’intérêts! C'est amusant, puisque les déficits ont très fortement augmentés ces dernières années mais les taux sont restés proche de zéro. Le Japon a conduit de très large déficits depuis que son marché immobilier s'est effondré au début des années 90 et a maintenu des taux d’intérêts a zéro et une inflation basse depuis ce moment. Les néo-libéraux oublient de mentionner que les banques centrales fixent les taux d’intérêts, pas le marché.
Ce que les néo-libéraux ne vous disent pas est que quand un déficit budgétaire stimule la croissance, l’épargne augmente aussi comme résultat de plus haut revenus. Donc l'affirmation que les emprunteurs publics et privés sont en compétition pour un montant d’épargne limité est un mensonge.
Loin de priver de fonds les investisseurs privés, les déficits augmentent le montant d’épargne disponible. Les néo-libéraux mentent aussi sur le fonctionnement des banques. Tout emprunteur privé solvable peut obtenir un crédit des banques.
Les prêts créent les dépôts, qui peuvent être utilisés quand les banques font des prêts aux emprunteurs. Oui, les banques ont besoin de réserves pour garantir leurs prêts, mais elles savent aussi que la banque centrale leur fournira toujours ces réserves si elles devaient échouer a attirer les fonds d'autres sources.
Donc l'emprunt privé n'est pas contraint par l’épargne existante. Emprunter typiquement augmente le revenu, ce qui augmente l’épargne.

Qu'en est-il de l'affirmation centrale que le gouvernement Britannique utilise pour justifier l’austérité--que la dépense du secteur privé augmentera si les déficits sont coupés?
Toutes les signes montrent que les entreprises sont actuellement très pessimiste et n'augmenteront pas leurs embauches et leurs productions tant qu'elles ne verront pas une croissance plus forte de la demande pour leurs produits. Les consommateurs sont aussi pessimistes parce qu'ils sont inquiets de perdre leurs emplois. Ils sont aussi très fortement endettés et essayent d’épargner pour réduire les risques s'ils perdent leurs emplois. Couper les dépenses publiques ne fera que rendre plus profond ce pessimisme.
Le plus grand mensonge néo-libéral déni la psychologie humaine. Les premiers indicateurs pour la Grande-Bretagne -- croissance faible et des enquêtes indiquant un pessimisme grandissant parmi les entreprises privés et consommateurs-- ébranlent déjà la consistance de la stratégie d’austérité du gouvernement de coalition.
La seule façon dont les économies peuvent croitre est si les entreprises se développent en réponse a l'augmentation de la demande pour leurs produits. Quand la demande privée est basse, la seule façon d'augmenter la croissance est que le gouvernement dépense, via les déficits. L’austérité va juste retirer la corde de sécurité qui a gard
é nos économies en croissance pendant les années passées.

Finalement, la taille du déficit ne devrait jamais être une inquiétude de la politique. La fiscalité soutenable est en train d’être définie par le mythe de l’austérité selon les termes arbitraire de ratios financiers (dette publique en rapport au PIB, etc.). Mais en fait le montant des déficits doit être le montant requit pour maintenir la dépense globale a un niveau en accord avec le plein emploi. Pas plus, pas moins.
La fiscalité soutenable est au sujet de remplir la responsabilité gouvernementale de maintenir une société inclusive dans laquelle tous ceux qui veulent travailler peuvent le faire.

La dominance conservatrice ininterrompue

Les économistes néo-libéraux et leurs partisans ont échoués a prédire la récente crise et n'ont offert aucune solution effective une fois que la crise s'est déclenchée. Les organisations tel que le FMI et l'OCDE ont préconisés des politiques qui ont contribués a la crise.
Donc pourquoi les mythes néo-libéraux sont toujours dominant? Et comment le gouvernement Britannique a été capable d'imposer l’austérité quand tous les signes montrent que cela inflige de sévères dommages a l’économie?

Si vous mettez les pieds en dehors du monde fictif des néo-libéraux, il est très simple de voir comment la crise est arrivée. Il est simple de comprendre pourquoi il y a un chômage élevé persistant et des inégalités en augmentation et pourquoi la distribution du revenu s'est déplacé en faveur du capital de façon dramatique.
Il est aussi très simple de comprendre l'augmentation de la dominance du secteur financier et la prolifération de produits financiers qui ont en fin de compte explosés quand les banques ont abandonnés toutes notion de risque raisonnable dans la recherche toujours grandissante de rendements et d’excédent pour leurs clients déjà fortunés.
L'anomalie se situe au niveau du gouvernement--son échec a réguler correctement et d'utiliser la politique fiscale et budgétaire pour s'assurer qu'il y ait suffisamment d'emploi. La quasi croyance religieuse dans l'auto-régulation des marchés a mené a des politiques qui ont autorisés l'explosion de la logique interne destructive du capitalisme. Les gouvernements ont abandonnés leurs rôles stabilisateur comme intermédiaire entre le travail et le capital. Au lieu de cela, se comportant comme captifs du secteur financier, ils ont soutenus les pratiques bancaires dangereuses et parfois malhonnêtes.

Aveuglés par notre empressement a consommer en excès, courtoisie de l'augmentation des niveaux d'endettement déversé sur nous par des banques avides, nous n'avons jamais remarqué que nos représentants politiques étaient en train de sacrifier notre intérêt sur le long-terme en faisant progresser les intérêts a court-terme du capital. Nous sommes aussi tomb
és pour la plus vieille arnaque politique: diviser pour mieux régner. Les pauvres ont étés présentés comme des détritus paresseux de ce nouvel age entrepreneurial. Les chômeurs étaient facilement diffamé comme ratés--ce qui suggérait que le reste d'entre nous étaient de franc succès--même si ce succès étaient mesuré a la taille de nos maisons et du bazar que nous pouvions difficilement nous offrir.

Cette folie a été légitimée par le refrain constant des médias, soutenu par des lobbys conservateurs très bien financés opérant a travers des "think tanks" très médiatisés et crédibilisés par l'approbation d’économistes universitaires. L'argent a acheté l’accès aux médias, pendant que les voix progressives luttaient pour se faire entendre. Tel est le pouvoir de ce lobby et de ces porte-paroles, qui bien que leur approche a été profondément discrédité depuis la crise, les néo-libéraux restent maitre du programme politique et ont transformés ce qui était clairement un crise de l'endettement privé en une soit disant crise de la dette publique.

En partie, les néo-libéraux ont conservés leur dominance parce que l'opposition a été faible et fragmenté. Les progressistes ont généralement étés réticent a contester les mensonges dominants au sujet des déficits budgétaires et de la dette publique derrière la poussée pour l’austérité.
Il y a une peur chez les progressistes d'être représentés comme dépensiers s'ils défendent des déficits plus élevés. Eux aussi, essayent souvent d'apparaitre "raisonnable" en disant qu'ils feront un budget en excédent, sans réaliser que faire de l’excédent est le problème.
Dans l'intensification qui a mené a la crise, la croissance économique a été soutenu largement par l’excès de crédit privé. Le résultat de l'augmentation de l'endettement privé étaient vraiment insoutenable.
Typiquement, les économies capitalistes requièrent des déficits publics permanent pour soutenir la croissance et garder l'endettement privé a un niveau soutenable. Nous avons perdu cet équilibre dans la période précédent la crise. Ce point doit devenir le principe central de la réponse progressiste.

Au lieu de cela, les progressistes propose continuellement toutes sorte de compensation financière--tel que "faire payer les riches"--ce qui semble juste mais ne va pas au cœur du problème. Changer le mélange de dépense publique et de taxation peut être sensé sur le terrain de l'équité, mais s'il y a une déficience globale de dépense et le secteur privé est réticent a augmenter sa dépense, alors le problème macroéconomique premier d'un chômage enraciné et de la pauvreté qui l'accompagne ne sera pas résolu sans l'augmentation des déficits budgétaires.

Avec quelques exceptions très connues (par exemple, Joseph Stiglitz, Paul Krugman and William Greider), les progressistes pensent que défendre la contrainte budgétaire les fait apparaitre responsable.
Ce qu'ils échouent a voir est que leur position économique amoindri largement leur capacité a poursuivre des politiques sociales et environnementales éclairées.

Que peut-on faire?

L’austérité n'est pas la seule alternative. Les principales économies souffrent de l'effondrement de la dépense privée et sont plombée massivement par la dette privée. Les consommateurs ne depenseront pas tant qu'ils ont peur de perdre leurs emplois; les entreprises n'embaucheront pas et ne produiront pas si les ventes sont trop faible. Un chômage élevé persistant veut dire que nos économies renoncent a des opportunités massives de production et de revenus.
Le chômage cause aussi d'autre problèmes, comme la rupture familiale, l'augmentation de la consommation d'alcool et de drogues, l'augmentation des taux de criminalité et la dislocation des communautés. Une économie où le taux de chômage est élevé, est malade. L’austérité va aggraver le chômage. Cela dépasse l'entendement qu'un gouvernement qui a la tache de faire progresser le bien-être de ses citoyens introduise délibérément des politiques qui forcent les gens au chômage.

Aussi longtemps que la dépense privée est faible, le plus grand besoin est d'augmenter le déficit budgétaire. C'est la seule façon pour les économies avancées d'avoir une croissance assez rapide pour absorber l'immense réserve de chômeurs. L'inflation est basse, et il y a une faiblesse considérable dans l’économie, qui peut être ramener a l’utilité productive par un plus grand stimulus fiscal du gouvernement. L'obsession actuelle sur le contrôle de l'inflation et l’austérité (l'utilisation du chômage pour discipliner les hausses de salaires) est très couteux.

En défendant d'avantage de stimulus fiscal, j'utiliserai la dépense publique pour cibler la création direct d'emploi. J'introduirai un programme d'emploi public --une Garantie d'Emploi--qui offre un emploi a un salaire de base a chaque personne désirant travailler mais qui ne peut trouver d'emploi.
Ces emplois embaucherait par le "bas", dans le sens ou le salaire de base n'entre pas en compétition avec la structure du march
é des salaires. En n’étant pas en compétition avec le marché privé, la Garantie d'Emploi évitera les tendances inflationnistes du vieux modèle Keynésien, qui essayait de maintenir la pleine utilisation des capacités en embauchant par le "haut" (en faisant des achats au prix du marché et entrant en compétition pour les ressources avec d'autre élément de la demande).
Les travailleurs de la Garantie d'Emploi devrait bénéficier de revenus stables, et leur dépense stimulera la confiance a travers l’économie et sera a la base d'une reprise de la dépense privée. Il n'y a aucune raison que le gouvernement n'ait pas les moyens d'un tel programme. La main d’œuvre est disponible pour travailler, et le gouvernement peut très facilement fournir le travail. Il n'y a eu aucune question posée quand le gouvernement, dans les premiers jours de la crise, a instantanément fournit des milliard aux banques.
Laissez moi répéter: le gouvernement n'a aucune contrainte financière sur sa dépense budgétaire et devrait immédiatement allouer les fonds pour un programme de création massive d'emploi.

La croissance soutenable nécessite que le secteur priv
é épargne globalement et évite des niveaux toujours plus haut d'endettement. Il est possible qu'une forte exportation nette puisse autoriser un haut niveau d’activité domestique avec a la fois une épargne privée et un gouvernement en excédent budgétaire.
Mais cette situation ne tient pas pour tous les pays. Normalement, des déficits budgétaires sont nécessaires.
Les progressistes devraient cesser de s'excuser d'en faire.




 



 



1 commentaire:

  1. Randal Wray: Banks are bigger than in 2007, are cooking their books to show profits – need regulation and increase in purchasing power and jobs program to avoid bigger crash

    http://therealnews.com/t2/index.php?option=com_content&task=view&id=31&Itemid=74&jumival=6633

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