La différence cruciale entre un système monétaire basé sur une monnaie convertible en or et une monnaie fiduciaire (fiat) est que sous un système étalon-or, le gouvernement national doit émettre de la dette pour couvrir ses dépenses au delà des revenus de l’impôt.
La fin de Bretton Woods fut l'interruption finale entre les matières premières qui ont une valeur intrinsèque et les monnaies nominales.
Depuis ce moment, les gouvernements ont utilisés la monnaie fiduciaire (fiat) comme base du système monétaire.

Une des conclusion fondamentale de MMT est qu'il n'y a pas de différence fonctionnelle (pour un État souverain émetteur en monopole de sa monnaie dans un monde à taux de change flottant) entre un "bon du Trésor" et la "monnaie", sauf en ce qui concerne le terme (intérêts contre aucun intérêt) et la durée. Ainsi, il n'y a pas de différence entre un déficit "financé" par l'émission d'obligations et par la création monétaire directe - les deux sont "inflationnistes" (ou non) dans le sens où ils ajoutent à la demande globale, et les deux ajoutent des actifs financiers nets (monnaie) au secteur privé.
Le croque-mitaine de la "planche à billets" est une relique de l'époque de l'étalon-or, dans lequel la "monnaie" était convertible en or et la "dette" ne l’était pas.
Les ressources réelles peuvent être "imprimées" à la condition qu'il y ait des capacités inutilisées dans l'économie. Si le gouvernement embauche les chômeurs, le travail qui est effectué est un travail qui n'aurait pas été réalisé autrement et représente une production qui aurait été perdue à jamais.




jeudi 24 mars 2011

Quand vous avez des amis comme ça ... Partie 4


21 Mars 2011

Bill Mitchell est Professeur de recherche en économie et Directeur du Centre du Plein Emploi et Équité (CofFEE), a l'Université de Newcastle, NSW Australia.

Il y a quelques temps j'ai commencé ce thème, "Quand vous avez des amis comme ça" qui examine a quel point les idées politiques soit-disant progressives sont devenues limitées dans le débat actuel sur la dette et le déficit public. Ce blog est une continuation sur ce thème. Les blogs plus anciens -- Quand vous avez des amis comme ça -- Partie 0 -- Partie 1 -- Partie 2 et Partie 3 -- servent d’arrière plan. Le thème indique que ce qui sert d'argument progressiste aujourd'hui n'est qu'une version néo-libérale plus douce. La principale chose que je trouve problématique au sujet de ces "programmes progressistes" est qu'ils sont basés sur une compréhension erronée du fonctionnement du système monétaire et des opportunités qu'un gouvernement souverain possède pour faire avancer le bien (-être) commun. Les progressistes aujourd'hui semblent se faire avoir par le mythe que les marchés financiers sont maintenant les gouvernements de fait de nos nations et ce qu'ils veulent, ils doivent l'obtenir. Cette perspective s'auto-renforce et ne fera qu'approfondir le malaise que le monde affronte.





Un des auteurs que je considère aujourd'hui est associé avec le "New Political Economy Network" (Nouveau Réseau d'Économie Politique) et j'examine les idées politiques de cette organisation dans le débat politique de ce blog -- A new progressive agenda? (Un nouvel ordre du jour progressif ?) -- Ce blog aurai pu être facilement la Partie 4 de cette série.

Il y avait un article dans le Guardian (18 Mars, 2011) -- Osborne must change tack, or risk being blown off course (Osborne doit changer de tactique, ou risque de faire fausse route) --  qui semblait, d'apparence, être sur la bonne piste.

Avant de le lire j'ai clické sur les liens en attaches au nom de l'auteur pour voir quelles étaient leurs affiliations.

Un des auteurs, Adam Lent est le "directeur de programme" a la RSA qui est la Royal Society pour l'encouragement des Arts, Manufacture et Commerce. La RSA se décrit de la façon suivante:

... a été le berceau de la pensée des Lumières et une force pour le progrès social. Notre approche est multi-disciplinaire, politiquement indépendante et combine la recherche d'avant-garde et le développement politique avec l'action pratique.

Okay, cela semble progressif. Ma pensée initiale sur le titre allait probablement être la bonne et je pourrai juste survoler l'article et passer a autre chose.

L'autre auteur, Tony Dolphin est un économiste senior a l'Institute for Public Policy Research (IPPR ) (Institut de Recherche en Politique Publique).

L'IPPR se décrit de la façon suivante:

"Indépendant, radical, progressif"

"L'IPPR s'est établi comme l'un des plus influent think tanks (groupe de réflexion) de la politique Britannique. Nos recherches et idées politiques ont aides a former la pensée progressive qui est maintenant le terrain du centre politique depuis 1988. Nos travaux ont toujours étés conduit par la conviction de l'importance de l’équité, de la démocratie et de la pérennité. Et maintenant, en cette période de crise politique et économique, nous utilisons une pensée radicale pour mener ce programme en avant."

Ouah ... c'est définitivement progressif et radical.

Dolphin dit que son "domaine d'expertise inclut la politique macroéconomique, la structure de l’économie britannique, la Taxation, l’épargne et l'emprunt des ménages. Donc il devrait savoir une chose ou deux au sujet des balances sectorielles et des opportunités accordées a l’émetteur en monopole d'une devise tel que le gouvernement Britannique.

J'imaginais qu'ils allaient dire a leur lecteurs que la dépense du gouvernement est essentielle pour la croissance économique et, qu'avec la dépense du secteur privé vacillante (depuis une position très faible) et les exportations nettes qui se soustraient toujours a la croissance, les plans d’austérité pour réduire la dépense du gouvernement seront dévastateur pour l’économie Britannique.

Je m'attendais a ce qu'ils démystifient la notion selon laquelle les consommateurs ne dépensent pas actuellement, parce qu'ils sont tellement effrayes par de futures augmentations de taxes afin de "rembourser le déficit", qu'ils épargnent pour pouvoir les payer. C'est l'affirmation centrale des partisans de l’austérité.

Je m'attendais a ce qu'ils disent a leurs lecteurs les différents effets, suite a la réduction de la dépense publique, qui réduiront la croissance (peut-être poussera même la Grande Bretagne a nouveau dans une croissance négative) et augmentera le chômage. Les données de la semaine dernière sur la main d’œuvre montrent que le chômage est a nouveau en augmentation alors que les coupes budgétaires n'ont pas commencés a se faire sentir.

Je m'attendais a ce qu'ils parlent a leurs lecteurs des stabilisateurs automatiques qui vont probablement miner les plansde coupes budgétaires du gouvernement de toute façon, parce que comme la croissance vacille, les revenus des taxes chutent et les payements de l'aide sociale (même avec les coupes) vont augmenter automatiquement et pousseront le budget dans un déficit encore plus important (et par conséquent, compenseront les coupes budgétaires).

Je m'attendais a ce qu'ils parlent a leurs lecteurs des balances sectorielles -- c'est a dire, déboulonner le mythe selon lequel le gouvernement et le non-gouvernement peuvent simultanément réduire leur niveau d'endettement (selon les arrangements en cours).

Et étant donné qu'ils sont tous les deux associés a la pensée radicale (Lent est aussi associe a l'IPPR), je n'aurai pas été surpris s'ils avaient développés un argument qui montre combien il est ridicule que les gouvernements affirment opérer sur ordre du "marché obligataire", ce qui est le thème central du gouvernement Britannique alors qu'ils essayent de justifier l'injustifiable -- couper les dépenses publiques dans une économie faible qui a un chômage en augmentation.

Toutes ces attentes me passaient par la tête alors que je commençais a lire l'article.

Vous pouvez vous tromper occasionnellement. Si cet article est ce qui sert de pensée progressive en Grande Bretagne, que le ciel nous aide!

L'article du Guardian est une version plus courte du document -- Réduction du Déficit: établir un plan B pour un resserrement fiscal -- publie par l'IPPR ce mois-ci sous le noms des auteurs.

L’idée de base est qu'ils pensent que l’économie est toujours faible et vulnérable et subira des dommages plus important si le Gouvernement poursuit ses plans de réduction du déficit.

Je suis d'accord.

Ils affirment que le plan de réduction du déficit du gouvernement doit légitimement équilibrer deux sensibilités opposées:

Premièrement, il aura besoin de maintenir une crédibilité auprès des marchés en convainquant ceux qui détiennent ou achètent des "gilts" (bon du trésor britannique) que le gouvernement a toujours un plan crédible de réduction du déficit a moyen-terme, d'une façon transparente et méthodique (et non par l'inflation).

Deuxièmement, il aura besoin, néanmoins, d'incorporer un degré de flexibilité pour autoriser le ralentissement, ou même l’arrêt, du processus de réduction du déficit quand l’économie reste faible mais devra être accéléré quand la production et la création d'emploi reprend.

Si le mot "dove" (colombe) vous vient a l'esprit en lisant cela ....déficit "doves".


Les déficit "doves" pensent que les déficits sont sans problème pour autant qu'ils soient réduit a la fin du cycle (et compensés par un excédent budgétaire pour arriver a zéro) et garder le ratio de la dette en ligne avec le ratio du taux d’intérêt réel en rapport avec la croissance de la production. Des formules tortueuses sont fournis aux étudiants sur ces sujets sous la supposition que le gouvernement a une contrainte financière, mais tant que c'est fait prudemment, tout ira bien.

Les déficit "doves" sont de la même espèce que les déficits "hawks" (faucon) dans le sens ou ils pensent que les déficits sur le long terme posent des risques sérieux bien que les déficits sur du court terme peuvent être nécessaire pendant une récession. L'aspiration standard pour un déficit "dove" est par conséquent de proposer que le gouvernement fasse un "budget en équilibre" sur le cycle économique, ce qui est clairement idiot comme objectif unique et pas du tout une philosophie progressiste.

Du point de vue de la "dove", l'emprunt public est construit comme une façon de financer les dépenses d'investissement. Puisque le gouvernement investit beaucoup en infrastructure et autres travaux publics, ces investissements doivent au moins permettre un déficit. Cela était déjà reconnu par les économistes classiques comme une règle d'or des finances publiques.

Le problème que les déficits "doves" ignorent, est que le résultat du budget n'est pas autonome -- c'est a dire, un équilibre déterministe qui est contrôlé par le gouvernement. Le résultat du budget dans une économie moderne est endogène et est déterminé, en définitive par le désir d’épargne du secteur non-gouvernemental (secteur privé). Bien que le gouvernement puissent essayer de réduire son déficit en coupant les dépenses nettes, si cela va a l'encontre, par exemple, du désir du secteur privé domestique d'augmenter son ratio d’épargne (en assumant, disons, un déficit du compte courant) alors les aspirations du gouvernement seront contrecarrées.

Le ralentissement de l'économie dû à une fiscalisation excessive ("fiscal drag") se combinera avec le retrait de la dépense du secteur privé (et la perte causée par les exportations nettes) et l’économie se contractera davantage, poussant le déficit a nouveau en hausse via les stabilisateurs automatiques.

Il est impossible pour un gouvernement dans un système monétaire fiat de garantir le résultat du déficit s'il œuvre contre le comportement du secteur non-gouvernemental.

Le contexte est essentiel. La raison pour laquelle la position des déficits "doves" est mal fondée est parce qu'ils ignorent le contexte.

Par exemple, si un gouvernement fait face a un déficit extérieur et le secteur privé domestique choisi de faire une épargne nette (dépense moins qu'il ne gagne) alors pour maintenir la croissance économique le gouvernement doit faire un budget en déficit.

Donc a moins qu'une nation puisse générer un excédent du compte courant (excédent extérieur), alors la règle d'équilibrer le budget sur le cycle économique que les déficits "doves" maintiennent sera équivalent a diriger le secteur privé vers la desépargne et de devenir de plus en plus endettés sur la durée du même cycle (dans la mesure ou le compte extérieur est en déficit).

La moyenne mesure de cette position déficitaire du secteur privé sera l'image en miroir de la moyenne du déficit du compte courant (si un budget en équilibre était achevé). Ce serait l’équivalent du retour a un chemin de croissance insoutenable ou le secteur privé domestique accumule un montant toujours plus important de dette. C'est une idiotie totale et reflète le manque de compréhension sur la façon dont le système monétaire et les relations agrégées entre le gouvernement et le secteur non-gouvernemental fonctionnent.

De mon point de vue, les déficit "doves" rendent en fait la plaidoirie politique en faveur du plein emploi plus difficile a faire parce qu'ils se maintiennent comme la "gauche" du débat.  Donc la régression en avant veut dire plus en avant a droite. Les positions centristes sont maintenant a une bonne distance de la droite et sont très loin de ce qu'on appelait le centre!

Les auteurs veulent développer une stratégie de réduction du déficit qui équilibre ce qu'ils appellent "marché et sensibilité économique d'une façon simple et transparente".

La sensibilité économique est l'impact de la réduction du déficit sur le niveau d’activité. Ce sera négatif -- donc toute stratégie de réduction doit intégrer qu'une contribution publique négative sur les prochaine années est garantie. Je reviendrai sur ce point.

Mais leur observance aveugle a la sensibilité du marché est ce qui me stupéfie. Ils disent dans l'article du Guardian que:

"Osborne répliquera que sa plus importante tache est de garder les marchés calmes en les convainquant qu'il est sérieux au sujet de la réduction de la dette souveraine. Toute hésitations risquent de mener a des taux d’intérêts plus élevés ce qui amènerait des troubles et difficultés économiques. Il n'a pas tort en cela mais la mesure d'un bon plan de réduction du déficit n'est pas simplement sa capacité a maintenir a la baisse la tension des opérateurs du marché obligataire mais de le faire d'une façon qui autorise une réponse flexible a l'incertitude économique."

Dans leur rapport plus détaillé ils vont un peu plus loin et disent qu'il est:

...important de reconnaitre que les investisseurs sur le marché obligataire seront méfiant de tout plan qui manque de détail et plus susceptible de déviation pour des raisons de gain politique. Il y aura, en conséquence, un rôle important pour l'Office pour la Responsabilité Budgétaire (Office for Budget Responsibility (OBR)), qui sera chargé d’établir les perspectives économiques et de déterminer l'allure de la réduction du déficit sur le court terme. Il fera en sorte que les plans a moyen terme du gouvernement restent sur la trajectoire pour achever l'objectif définitif de l’élimination du déficit structurel a la date spécifiée.

Quelle horreur!


Ou sont les preuves que le marche obligataire n'est pas calme? Réponse: il n'y en a pas.

De plus, qui se soucie du marché obligataire? Le gouvernement Britannique a tous les pouvoirs. Il peut simplement ignorer le marché obligataire s'il devient difficile. En fait la véritable position progressive est de défendre la fusion du trésor et de la banque centrale et d’arrêter complètement l’émission de dette publique.

Lisez ce blog – Who is in charge? – pour plus de discussion sur ce point.

Mais cela devient encore pire, n'est ce pas? L'OBR est une institution qui n'est pas élue et est composée de conservateurs. Quel est leur droit a déterminer "l'allure appropriée de la réduction du déficit sur le court terme". Ces comités de surveillance budgétaire soi-disant "indépendants" sont une combine néo-libérale pour imposer une pression politique sur le gouvernement et lui faire adopter une stratégie budgétaire conservatrice et qui a pour résultat l'enracinement du chômage de masse.

Dans une démocratie, le gouvernement est élu et prend la responsabilité de ses décisions. Si nous ne les aimons pas, nous ne les réélisons pas a la prochaine élection. Nous ne pouvons pas sortir l'OBR!

Comment un progressistes peut préconiser qu'un gouvernement élu abandonne ses décisions budgétaires importantes pour les mettre entre les mains d'une institution telle que l'OBR? C'est le néo-liberalana personnifié!

Lent et Dolphin illustre parfaitement comment progressiste veut dire "a droite".

Ils disent que:

 "Pour sauver l’économie Britannique, le chancelier doit s'engager a une réduction moyenne annuelle du déficit, plutôt que de fixer un objectif ..."

Pour faire les malins, les auteurs proposent un Plan B -- " Réduction moyenne du déficit"

Comment cela fonctionne?

Suivant ce plan, le gouvernement s'engagerait a éliminer le déficit structurel a une année financière donnée a travers un mélange de coupes budgétaire et d'augmentations d’impôts, ou la peine devra être reparti initialement de façon homogène sur la période du plan de réduction du déficit. Puis, chaque année ultérieure, la réduction annuelle requise sera recalculée, basée sur le déficit réel de l’année fiscale précédente.

En addition, si les perspectives économiques se détériorent, le gouvernement pourrait réduire l'allure de la réduction du déficit jusqu’à ce que les conditions économiques s’améliorent, et a ce moment la, l'allure pourrait être accélérée pour retourner a l'objectif. Cela garantie la sensibilité économique.

En effet, le Trésor pourrait fixer un objectif général pour éliminer le déficit a une date donnée en achevant une moyenne de réduction dans la taille du déficit chaque année. Parce que l'objectif chaque année est une moyenne de la réduction requise, plutôt qu'une cible annuelle pré-déterminée (comme le plan actuel du gouvernement), il y a une plus grande opportunité pour changer l'allure et la profondeur de la consolidation en réponse aux fluctuations économiques a court-terme.

Cette approche demandera que le gouvernement établisse un plan clair de coupes et de taxes conçu pour atteindre l'objectif de l’année fiscale, ensemble avec un plan général de réduction du déficit sur le moyen terme. Mais l'allure de la réduction varierait en réponse au différent résultat de l’économie.

Donc, c'est le plan B.

Que doit-on faire de ce plan? Réponse: c'est un stratagème néo-libéral aux bords arrondis et il échoue a traiter le problème fondamental -- pourquoi le gouvernement Britannique veut éliminer le déficit budgétaire structurel?

Il est considéré comme acquis que c'est un but approprié.

Brève remise a niveau -- qu'est-ce qu'un déficit structurel?

Dans cet article du New York Times (6 Janvier 2011) -- The Texas Omen (Le Présage du Texas) -- Krugman dit que le déficit budgétaire structurel est un "déficit qui persiste quand l’économie se porte bien".

Vous êtes amenés a penser que quand l'économie va bien il ne devrait pas y avoir de déficit. C'est la ligne standard du déficit "dove" que la plupart des progressistes rabâchent -- en pensant que cela les distinguent des terroristes du déficit qui préconisent un budget en équilibre ou en excédent indépendamment du contexte.

Le blog suivant donne un meilleur aperçu sur le déficit structurel -- Structural deficits – the great con job!Structural deficits and automatic stabilisers.

Le terme "déficit structurel" est de plus en plus utilisé dans le débat public bien qu'une faible reprise economique en résulte et la discussion a tourné a la recherche d'un plan crédible de "sortie" pour la politique budgétaire. La position économique dominante qui stipule que le budget doit être en équilibre ou en excédent (et que le déficit exigé a présent devra être "payé" en faisant un excédent budgétaire mènent les commentateurs a conclure que tout déficit structurel estimé est un problème.)

Un déficit structurel est un composant du résultat du budget réel qui reflète la position budgétaire choisie (discrétionnaire) par le gouvernement indépendamment des facteurs cycliques.

Les facteurs cycliques font référence aux stabilisateurs automatiques qui opèrent d'une façon contre-cyclique. Quand la croissance économique est forte, le revenu des taxes s’améliore étant donné qu'il est typiquement lié a la génération du revenu. De plus, la plupart des gouvernements fournissent comme aide des paiements de transfert (assurance chômage) et ceux-ci baissent pendant la croissance.

En temps de déclin économique, les stabilisateurs économiques fonctionnent dans la direction opposée et poussent le solde du budget vers le déficit, en déficit, ou dans un large déficit. Ces mouvements automatiques de la demande agrégée jouent un rôle atténuant important. Donc quand le PIB est en déclin a cause de la demande agrégée en baisse, les stabilisateurs automatiques ajoutent de la demande (revenus des taxes en baisse et aides sociales en hausse). Quand le PIB est en hausse, les stabilisateurs automatiques commencent a retirer cette demande alors que l’économie s'ajuste (revenus des taxes en augmentation et baisse des aides sociales).

Le problème pour les économistes est de déterminer si la position budgétaire discrétionnaire choisie ajoute de la demande (expansionniste) ou réduit la demande (recessioniste). C'est un problème parce qu'un gouvernement pourrait faire une politique recessioniste par choix mais les stabilisateurs automatiques sont si fort que le budget sera poussé en déficit, ce qui peut entrainer les gens a penser que le gouvernement fait une politique économique expansionniste.

Donc juste parce que le budget est en déficit ne nous permet pas de conclure que le gouvernement est soudainement devenu expansionniste. En d'autres termes, la présence des stabilisateurs automatiques accentuent la difficulté de discerner si la position de politique budgétaire (choisie par le gouvernement) est recessioniste ou expansionniste a n'importe quel moment particulier.

Pour surmonter cette difficulté, les économistes ont décidés de mesurer l'impact des stabilisateurs automatiques contre un point de référence ou "pleine capacité" ou niveau de production potentiel, pour pouvoir décomposer le solde budgétaire en ces composants qui sont du a des choix discrétionnaires spécifiques de politique budgétaire fait par le gouvernement et qui apparaissent parce que le cycle éloigne l’économie de son niveau de production potentiel.

En conséquence, les économistes ont inventés ce qui a eu l'habitude d'être appelé le Plein Emploi ou le Budget Élevé de l'Emploi. Depuis une période plus récente, ce concept est maintenant appelé Balances Structurelles. Comme je l'ai noté dans des blogs précédents, le changement de la nomenclature ici est très révélateur parce qu'il est arrivé au cours de la période ou les gouvernements néo-libéraux ont commencés à abandonner leurs engagements du maintien du plein emploi et au lieu de cela ils ont décidés d'utiliser le chômage comme un outil de politique économique pour discipliner l'inflation.

L’Équilibre Budgétaire du Plein Emploi Plein était une version hypothétique de l'équilibre budgétaire qui serait réalisé si l'économie fonctionnait à plein potentiel ou plein emploi. En d'autre terme, calibrer la position du budget (et les paramètres budgétaires sous-jacents) contre un point fixe (la pleine capacité) a éliminé le composant cyclique -- les fluctuations de l’activité autour du plein emploi.

Ce cadre a permit aux économistes de décomposer la balance budgétaire réelle entre (en terminologie moderne) le structurel (discrétionnaire) et la balance budgétaire cyclique avec ces composants budgétaires inobservables qui sont ajustés a ce qu'ils devraient être au niveau du plein potentiel ou au niveau de production a pleine capacité.

La différence entre le résultat du budget réel et le composant structurel est alors considérée être le résultat du budget cyclique et il apparait parce que l’économie dévie de son potentiel.

Donc si l’économie opère en-dessous de sa capacité, le revenu des taxes devrait être en dessous de son potentiel et les dépenses d'aides sociales devraient être au-dessus. Autrement dit, le solde budgétaire serait plus petit au niveau de production potentielle en relation à sa valeur actuelle si l'économie opérait au-dessous de sa pleine capacité. L'ajustement devrait fonctionner en sens inverse si l’économie opérait au-dessus de sa pleine capacité.

Si le budget est en déficit quand il est calculé au niveau du "plein emploi" ou du niveau de production potentiel, alors nous appelons cela un déficit structurel et cela veut dire que l'impact total de la politique budgétaire discrétionnaire est expansionniste, indépendamment de ce que le résultat budgétaire réel est a présent. Si le budget est en excédent, nous avons un excédent structurel et cela veut dire que l'impact total de la politique budgétaire discrétionnaire est récéssionniste, indépendamment de ce que le résultat budgétaire réel est a présent.

Donc vous pouvez avoir une baisse de la croissance qui pousse le budget en déficit mais la position structurelle sous-jacente peut-être récéssionniste (c'est a dire un budget en excédent). Et inversement.

La question se rapporte alors a comment le "potentiel" ou point de référence du niveau de production doit être mesuré. Le calcul du déficit structurel a engendré un peu d'industrie parmi la profession faisant apparaitre beaucoup de problème complexe en rapport avec les ajustements pour l'inflation, les effets sur les termes commerciaux, changements de taux d’intérêts et plus.

La majeure partie du débat s'est centrée sur comment calculer le point inobservable du plein emploi dans l’économie. Il y avait une pléthore de méthodes utilisées dans les périodes de véritable plein emploi pendant les années 60. J'examine cette controverse dans les blogs cités plus haut.

Le résultat est que le courant économique dominant emploie une mesure du plein emploi biaisée (le NAIRU) qui sert de point de référence, ce qui veut dire que toute estimation du déficit structurel suggérera toujours que la position budgétaire discrétionnaire est "trop expansionniste" quand en fait elle est trop recessionniste. Cela reflète le biais en direction d'un chômage plus élevés que nécessaire qui est encastré dans l'approche économique dominante.

Donc, problèmes de mesures mis de coté, pourquoi le déficit structurel doit être zéro au niveau du plein emploi? Réponse: il n'y aucune logique a cette aspiration.

Cela dépends de ce qui se passe dans l’économie.

Il est crucial que les gens commencent a comprendre comment les secteurs qui constitue la macroéconomie interagissent. Vous ne pouvez pas comprendre les déclarations qui visent le secteur public -- quelle soient appropriées ou non -- a moins que vous ne connaissiez aussi le contexte.

Le contexte est qu'il n'y a pas de véritable espoir d'une forte contribution extérieure dans l'avenir proche (le déficit du compte courant s'est agrandit vers la fin de l’année) en Grande-Bretagne et a un secteur privé extrêmement surendetté, souffrant de capitaux propres négatifs considérables dans leurs actifs immobiliers. La proportion de l’épargne des ménages a augmenté dans les récentes années étant donné qu'ils essayent de réduire leur endettement. L’investissement privé est très faible.

Dans ces conditions la seule façon pour la croissance de se poursuivre (et d'augmenter) est que le secteur public fasse un déficit de même mesure que le manque de dépense laissé par l’épargne de secteur privé domestique et le déficit extérieur. Étant donné que la croissance a vacillé en Grande-Bretagne et qu'elle n'est pas assez forte pour prévenir l'augmentation du chômage, ces conditions signifient que le déficit public doit augmenter.

Toute notion de stratégie de "réduction de déficit" est simplement irresponsable et condamne la nation a un chômage élevé et une activité économique stagnante.

Même a un niveau de plein emploi, s'il y a un déficit extérieur et que le secteur privé domestique souhaite épargner en général (dépenser moins qu'il ne gagne) alors le budget doit être en déficit "structurel". Si de cette position, le gouvernement essaye d’éliminer le déficit cela forcera rapidement l’économie a éliminé des emplois et la maintenance du plein emploi sera impossible.

Étant donné que l’économie Britannique n'est nullement proche du plein emploi et s’éloigne de cet objectif a présent, il y a un besoin d'augmenter le déficit structurel.

Ce qui est clair -- aucun progressiste ne devrait envisager une quelconque notion de réduction du déficit a présent.

Est-ce que l'approche d'une moyenne de réduction de déficit est différente d'une règle budgétaire?

Voici un graphique que j'ai créé pour comparer le plan réduction du déficit actuel d'Osborne qui projette de délivrer un déficit structurel sous la forme de pourcentage du PIB de -0.9 (c'est un excédent) en 2015-16, a l'approche du plan de la moyenne de réduction de déficit des "progressistes" qui projette de délivrer un excédent encore plus large (2 pour cent de PIB) deux ans plus tard en 2017-18.

Le second plan prend une approche plus graduelle en commençant moins sévèrement et prenant la différence entre l'objectif final (qui est juste une règle budgétaire imposée) -- 2 pour cent d’excédent -- et la position du budget actuel et la divise par combien d’année il reste dans le chemin de l'ajustement déterministe impose pour calculer combien de réduction de déficit se produit dans chaque année suivante.


Donc c'est juste une règle budgétaire remplacée par une autre. Si l'enfer se déchaîne, elles vont toutes deux échouer et les stabilisateurs automatiques vont les anéantir.

Peut être que vous vous demandez pourquoi ils ne proposent pas d’éliminer seulement le déficit structurel mais en fait, de conduire le budget en excédent.

Dans le Rapport les auteurs disent:

"Nous pensons que le gouvernement a raison de viser un excédent pour le budget actuel ..."
Pourquoi est-ce une cible appropriée?

Il n'y a pas plus de discussion qui pourrait tracer le contour d'une stratégie forte basée sur l'export au moyen duquel le secteur privé produirait de tels excédents et le désir d’épargne du secteur prive général serait satisfait et ou le secteur du gouvernement devrait faire un excédent budgétaire pour ralentir l’économie.

Dans toutes leurs simulations d'estimation de croissance, je ne vois pas l’économie en surchauffe envisagée.

Je ne vois pas non plus de discussion sur les excédents extérieurs ou la mention d'un secteur privé massivement surendetté. Toutes ces réalités qui sont entrelacées avec le résultat économique et le budget du gouvernement sont ignorés dans le Rapport.

Est-ce une omission importante? Réponse: définitivement. Se referez plus haut a ma discussion sur les balances sectorielles.

Ces personnages établissent des stratégies de réduction du déficit sans référence cohérente aux autres majeurs agrégats macroéconomiques.

Donc si le secteur extérieur reste en déficit (et il risque de le rester), leur plan de réduction budgétaire conduira le secteur privé en déficit (et augmentera l'endettement privé) un peu plus lentement que le plan d'Osborne.

Un des problème majeur auquel la Grande Bretagne fait face a présent est ce surendettement du secteur privé. Ce secteur doit réduire son exposition a l'endettement. Il ne pourra pas le faire sous le plan de réduction du déficit.

Le Rapport "progressiste" est silencieux sur ce problème, ce qui suggère qu'ils ne l'ont même pas considéré. Mais alors étant donné que au moins l'un d'entre eux est un expert auto-proclamé en "politique macroéconomique, la structure de l’économie britannique, la Taxation, l’épargne et l'emprunt des ménages" il serait étonnant qu'ils ne l'aient pas fait.

Ce qui veut dire que leur plan est fou au lieu d’être simplement mal informé.


Conclusion

Restez a l’écoute pour la partie 5 de cette série. Les "progressistes" auto-proclamés sont en train d'essayer de rester pertinent dans le débat mais ils délivrent simplement le débat aux conservateurs. C'est terriblement décevant.

C'est tout pour aujourd'hui! 

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