La différence cruciale entre un système monétaire basé sur une monnaie convertible en or et une monnaie fiduciaire (fiat) est que sous un système étalon-or, le gouvernement national doit émettre de la dette pour couvrir ses dépenses au delà des revenus de l’impôt.
La fin de Bretton Woods fut l'interruption finale entre les matières premières qui ont une valeur intrinsèque et les monnaies nominales.
Depuis ce moment, les gouvernements ont utilisés la monnaie fiduciaire (fiat) comme base du système monétaire.

Une des conclusion fondamentale de MMT est qu'il n'y a pas de différence fonctionnelle (pour un État souverain émetteur en monopole de sa monnaie dans un monde à taux de change flottant) entre un "bon du Trésor" et la "monnaie", sauf en ce qui concerne le terme (intérêts contre aucun intérêt) et la durée. Ainsi, il n'y a pas de différence entre un déficit "financé" par l'émission d'obligations et par la création monétaire directe - les deux sont "inflationnistes" (ou non) dans le sens où ils ajoutent à la demande globale, et les deux ajoutent des actifs financiers nets (monnaie) au secteur privé.
Le croque-mitaine de la "planche à billets" est une relique de l'époque de l'étalon-or, dans lequel la "monnaie" était convertible en or et la "dette" ne l’était pas.
Les ressources réelles peuvent être "imprimées" à la condition qu'il y ait des capacités inutilisées dans l'économie. Si le gouvernement embauche les chômeurs, le travail qui est effectué est un travail qui n'aurait pas été réalisé autrement et représente une production qui aurait été perdue à jamais.




lundi 8 novembre 2010

Pourquoi la Commission sur la Fiscalité ne sert pas le peuple Américain Par James K. Galbraith

Why the Fiscal Commission Does Not Serve the American People
Le 30 Juin 2010

James K. Galbraith enseigne l’économie et une variété d'autre sujets a l’École des Affaire Publique Lyndon B. Johnson et au Département du Gouvernement a l’Université du Texas a Austin.
Il est diplômé de Harvard et de Yale (Doctorat en économie, 1981).
Il est un intervenant fréquent sur les sujets liés a la finance et la crise économique et a été appeler a témoigner devant le Congres Américain a plusieurs récentes occasions.
Il est aussi membre du Levy Economics Institute.
Son site personnel.


Le Président Obama et son équipe économique font face a un insurmontable défi: comment délivrer la croissance économique tout en sachant qu'elle ne peut venir que du déficit budgétaire, et repousser dans le futur la "consolidation fiscale" qui leur est imposée par pratiquement tout le monde, de Peter G. Peterson a Angela Merkel.


Clairement la "commision bipartite sur la fiscalité" -- comme pratiquement toute les commissions bipartites -- est un moyen pour detourner toutes ces pressions.

Le Président a crée la Commission tout en insistant pour une stratégie de croissance plus forte, et a envoyé des signaux discrets (notamment par le minuscule budget de la commission) que cet exercice ne devait pas être pris au sérieux.

Néanmoins, il y a un danger que la commission prenne un chemin --"stimuler maintenant mais imposer l’austérité plus tard" -- qui mènera a des coupes inutiles, économiquement nuisible et socialement destructrice, de la Social Security (retraites) et de Medicare (assurance maladie).

Et il y a un danger que de telle coupes budgetaires seront ruées devant le Congres dans les mois qui suivent les élections de 2010.

Dans une déclaration faite au nom des Américains pour l'Action Démocratique a la Commission,
je fait le procès a charge contre les coupes budgétaire de la Social Security et de Medicare comme "stratégie de réduction du déficit" -- basé sur le fait que c'est inutile et que cela ne marchera pas.

A la place, nous avons besoin d'une politique économique bâtit sur des hypothèses réelles qui se concentrent sur nos problèmes économiques actuels: l’emploi, la crise budgétaire des états et gouvernements locaux, l'investissement public, l’énergie et le changement de climat.
Dans ma déclaration a la Commission, j'essaye d'explorer ces problèmes en profondeur:


Déclaration a la Commission sur la Réduction du Déficit.
par James K. Galbraith, Lloyd M. Bentsen, jr. Chair in Government/Business Relations, Lyndon B. Johnson School of Public Affairs, The University of Texas at Austin, and Vice President, Americans for Democratic Action.
Le 30 juin, 2010.

Messieurs les Présidents, membres de la commission, merci de m'inviter a témoigner.

Je suis un économiste de profession, mais j'ai aussi servi un rôle politique, en tant que Directeur Exécutif de la Commission Économique Interparlementaire du Congres des États-Unis.
Je présente ce témoignage au nom des Américains pour l'Action Démocratique, une organisation fondée en 1949 par (entre autre) Eleanor Roosevelt, John Kenneth Galbraith, Arthur M. Schlesinger, jr., et Ronald Reagan.
Par conséquent je voudrais commencer par un commentaire politique.


1. L’obscurité plane sur le travail de la Commission.

Vos débats sont obscurci par l’illégitimité. A cet égard, il y a quatre problèmes majeur.
Premièrement, la plupart de vos rencontres sont secrètes, séparées des deux sessions précédentes ouvertes, qui sont publiques. Il n'y a aucune justification pour des rencontres secrètes au sujet de la réduction du déficit.
Il n'y a aucune sorte de secret a ce sujet. Absolument rien de ce que vous direz n'affectera les marchés financiers. Le Congres, il y a longtemps - en 1975 - a reformé ses procédures afin de tenir des rencontres en publique bien plus délicates et compliqués.

Le secret engendre la suspicion: premièrement, que vos discussions sont a un niveau tellement bas que vous pensez qu'il est embarrassant de les dévoiler.
Deuxièmement, que certains membres de la commission partent d'un programme déjà arrêté et prédéterminé. Troisièmement, que le but du secret est de remettre a plus tard le débat publique sur les coupes budgétaires concernant la Social Security (retraites publiques) et Medicare (assurance maladie publique) bien après les élections de 2010.

Vous pourriez très facilement dissiper ces suspicions en publiant les transcriptions des vidéos de vos rencontres sur Internet, et en tenant vos futures rencontres en publique. Je vous prie de le faire.
Deuxièmement, c'est aussi une question de Direction. Une commission bipartite doit approcher son mandat de façon judicieuse, dépassionnée et ouverte d'esprit. Pour cela, l'attitude et le tempérament de sa Direction est cruciale.

J'ai rencontré pour la première fois le Sénateur Simpson quand nous étions tout les deux au Capitol Hill (Congres américain); a Harvard, il est devenu l'ami de mes feu parents. Il est admirablement franc dans ses opinions.
Mais le Sénateur Simpson a manifestement montré qu'il n'a pas le tempérament pour faire un travail juste et impartial dans cette commission.

Cela c'est très clairement vu avec la grossière réponse qu'il a faite a Alex Lawson de la Social Security Works, qui posait des questions importantes sur la solidité du travail fait par la commission, et s'inquiétait du secret illégitime dans lequel vous fonctionnez.
Un général ne peut pas parler du Président avec mépris. De même, le dirigeant d'une commission qui a l'intention d'influencer le débat public ne peut pas afficher son mépris pour ce public.
Sauf votre respect, la conduite du Sénateur Simpson échoue a ce test.

Troisièmement, la plupart des membres de cette commission sont des dirigeants politiques, pas des économistes. Avec tout le respect que je dois a Alice Rivlin, avec un seul et unique économiste a bord, vous vous déniez l’accès au débat professionnel qui entoure ce problème très controversé.
En général, il est impossible d'avoir des débats honnêtes sur n'importe quelle question quand les participants professionnels dans ce débat ont été soigneusement sélectionné, a l'avance, pour représenter un seul et unique point de vue.

Le conflit d’intérêt constitue le quatrième problème majeur. Le fait que la commission ait accepté le soutien de Peter G. Peterson, un homme qui a pendant des dizaines d’années mèné une campagne implacable pour couper le budget de la Social Security et Medicare, soulève de très grave questions.
En mettant a part la valeur des arguments de Mr. Peterson, cet acte doit être condamné.
Une commission servant l’intérêt publique ne peut pas accepter des financements ou tout autre aide venant d'une partie privée ayant un très grand intérêt dans le résultat du travail de cette commission.
Que vous ayez fait cela est un déshonneur.
Et je pense aussi que vous n'auriez pas du accepter l'aide de l'Economic Policy Institute, bien que leurs positions soient plus proche des miennes.

Passons a la question économique maintenant. En premier lieu, la question économique est, quelle est la cause de l'augmentation du déficit public?
La réponse est en deux parties: le déficit actuel et la projection des déficits futurs.


2. Les déficits actuels et l'augmentation de la dette publique sont causés par la crise financière.

De façon écrasante, les déficits publiques actuels sont causés par la crise financière.
La crise financière, la chute de la valeur des biens (en particulier l'immobilier) et la suppression du prêt bancaire aux entreprises et ménages correspond a un déclin aigu de l’activité économique et par conséquent, a un déclin aigu des revenus de l’impôt et une augmentation du payement des indemnités de chômage et autre.

Selon une nouvelle analyse du FMI, au moins la moitié de l'augmentation importante des déficits budgétaires dans les principales économies du monde est du a l'effondrement des revenus de l’impôt et une autre partie encore plus large est du a une croissance économique faible (et bien souvent negative) en relation avec le payement des interets sur la dette publique existante.
Moins de dix pour cent est du a l'augmentation de la depense publique discretionnaire tel que le stimulus fiscal. Ce point est important parce qu'il montre que l'affirmation selon laquelle les déficits sont le résultat de trop de dépense publique est fausse, a la fois aux États-Unis et ailleurs.


3. Les projections des déficits futurs sont généralement basés sur des prédictions qui assument une reprise économique complète, mais ces suppositions sont complètement irréaliste.

A la différence des déficits présents, les déficits futurs attendus ne sont pas habituellement considérés comme venant de récession et d'un fort taux de chômage.
Pour comprendre comment le débat sur les déficits futurs est formulé, il est nécessaire de comprendre le travail de la principale autorité de prévision, le Congressional Budget Office (équivalent du ministère des finances).

Les projection du CBO sont en deux parties. Premièrement, elles éliminent complètement le déficit courant, sur une période de temps très courte, en assumant une reprise économique complète.
Deuxièmement, elles créent une source entièrement nouvelle de déficit futur a partir de rien.
Les suppositions cruciales a moyen terme du scénario de base du CBO concernent l'emploi.

Le CBO affirme qu'il attend un retour relativement rapide, sur cinq ans, a un haut niveau d'emploi, et le scénario de base inclut un fort taux de croissance correspondant.
Si cela devait se passer, alors le revenu des impôts augmenterait, et le déficit futur devrait disparaitre. C'est ce qu'il c'est passé pendant la période de plein emploi de la fin des années 1990.

Mais avec les conditions financières présentent, ce scénario d'un retour rapide a un fort taux d'emploi est complètement irréaliste.
Cela ne peut se passer que si le système de crédit finance la croissance économique, ce qui implique une augmentation du niveau d'endettement privé (ménages et entreprises) en rapport avec le PNB.
Et cela, clairement, ne va pas se passer.

Bien au contraire, le désendettement du secteur privé est certain de rester la règle pour très longtemps, comme l'emprunt immobilier et autres dettes entrent en cessation de paiement ou sont remboursés, et beaucoup de ménages deviennent insolvable a cause de leur dette immobilière.

Avec un fort taux de chômage, un déficit public élevé est inévitable. Le seul choix est entre un déficit actif, contracté en mettant les gens au travail ou au service d'autres besoins nationaux -- tel que fournir une retraite et une assurance maladie décentes aux personnes âgées -- et un déficit passif, contracté parce qu'avec un fort taux de chômage, les revenus des impôts ne peuvent pas couvrir la dépense publique. Couper dans la dépense publique, maintenant ou dans le futur, quel que soit le montant, ne peut pas réduire un déficit du a un fort taux de chômage.

Le seul résultat fiscalement sera de convertir un déficit actif en un déficit passif -- avec des conséquences économiques et sociales désastreuses.


4. Ayant éliminée les déficits a l'aide de prévisions irréalistes, le CBO les créent a nouveau a l'aide de prévisions très différentes mais également irréalistes.

Dans le modèle utilisé par le CBO, des déficits futurs élevés et l'augmentation de la dette en rapport au PNB sont prévus. Mais la source n'est pas une économie affaiblie.
C'est un ensemble de suppositions décrivant une économie après une reprise complète.

Dans les prévisions du CBO, les déficits futurs important surgissent d'une combinaison de
(a) l'augmentation rapide des couts liés aux soins médicaux et (b) de l'augmentation des taux d’intérêts a moyen terme, dans le contexte de (c) un retour rapide a un fort taux d'emploi et (d) d'une inflation globale basse.
Cette combinaison produit, mécaniquement, un important payement d’intérêt net et une augmentation rapide de la dette publique en relation avec une lente augmentation nominal du PNB.

Même si le CBO avait raison sur la reprise économique, ce qui n'est pas le cas, ces projections sont contradictoire et tout a fait invraisemblable. Cela ne se matérialisera pas.
Une inflation globale basse (a deux pour cent) est incohérente avec une projection de l'augmentation des taux d’intérêts a court-terme de presque cinq pour cent.

Pourquoi la banque centrale voudrait mettre en œuvre une telle politique quand il n'y a aucune menace d'inflation? Mais l'augmentation présumée des taux d’intérêts est ce qui conduit a la projection de l'augmentation de la dette en rapport au PIB.

De façon similaire, la projection de l'augmentation du payement des intérêts est incohérente avec une inflation nominale basse. L'augmentation du payement des intérêts de 20 pour cent du PIB au milieu du siècle constituerait une dépense de l’état fédéral similaire en taille a la mobilisation pour la seconde guerre mondiale.
Évidemment cela ne peut pas se produire avec seulement deux pour cent d'inflation. Et bien qu'une inflation plus élevée soit indésirable, arithmétiquement cela veut dire un niveau plus bas du ratio dette/PIB.

Pour finir, l'augmentation rapide du cout des soins médicaux et une inflation globale basse sont cohérente uniquement si tous les prix, a l'exception du cout des soins, augmentent moins que le taux modéré d'inflation global -- en incluant les prix de l’énergie et alimentaire dans une période de manque croissant.

Cela aussi est extrêmement improbable. Soit le cout des soins médicaux décelèrent (soulageant le soi-disant problème de financement de Medicare) ou le taux d'inflation global accéléra -- réduisant le ratio dette/PIB.
En résumé, les prévisions économiques sur lesquelles on vous demande de développer un plan d'action crédible pour réduire les déficits a moyen terme est une vraie pagaille.

Les prévisions du taux d'emploi et de croissance sont invraisemblablement optimistes, pendant que les projections sur l'inflation et les taux d’intérêts sont invraisemblablement pessimistes et contradictoires.
Les bonnes politiques ne peuvent pas être basées sur des prévisions fausses.
La première chose a faire dans votre travail -- qui se fait attendre -- la Commission devrait exiger le développement de prévisions économiques cohérentes et basées sur des faits plausible sur lesquelles baser les projections de la dette et des déficits.


5. La seule façon de réduire les déficits publics est de restaurer l'endettement privé.


La conclusion que l'on peut tirer de l'argument ci-dessus est que les déficits futurs élevés auront probablement la même source qu'aujourd'hui: un taux de chômage obstinément élevé.
La seule façon de réduire un déficit causé par le chômage est de réduire le chômage. Et cela doit être fait avec un substantiel élément de financement privé, c'est a dire par le crédit bancaire, si le déficit public doit être réduit.
C'est un fait comptable. Ce n'est pas une affaire de théorie ou d’idéologie; c'est simplement un fait.
La seule façon de réduire le déficit est de résoudre la crise financière.

La solution a la crise financière exige deux mesures compréhensive. La première est la restructuration de la dette des ménages afin de restaurer leurs capacités d'emprunt.
La deuxième est la reconstruction du système bancaire; purger efficacement les actifs toxiques des bilans des banques et reformer le personnel bancaire et leurs rémunérations et autres pratiques qui ont produit la crise financière en premier lieu.
Je le répète: c'est la seule façon de générer la réduction du déficit public et le financement privé de la croissance et de l'emploi.

En temps qu'ancien conseiller de l'administration Clinton, co-chairman Bowles sait sans aucun doute que le financement privé de la croissance économique a produit le boum des années 90 et l'excèdent budgétaire fédéral associé.
Il doit aussi savoir que les pratiques des banques d'investissements, avec lesquelles ils étaient étroitement associés, ont œuvré a détruire le système financier une dizaine d’années plus tard.

Mais je parie que la Commission n'a pas passé de temps, pour l'instant, a discuter de la relation entre la réduction du déficit public et la reforme financière.
Pour être clair: le chômage peut être résolu sans financement privé, si le déficit public est assez large -- comme cela a été fait pendant la seconde guerre mondiale.
Mais si l'objectif est de réduire le déficit public, quelle qu'en soit la raison, alors une large contribution du crédit privé est essentiel.

Encore une fois: sans le crédit privé, les plans de réduction du déficit a travers l’austérité fiscale, maintenant ou dans le futur, vont échouer.
Ces plans ne peuvent réussir. Si au moment ou les coupes budgétaire prennent effet, l’économie compte toujours sur la dépense publique pour le financement de l’activité économique, réduire les dépenses (ou augmenter les taxes) va simplement réduire le PIB et le déficit refusera de disparaitre.

De plus, si les finances du secteur privé pouvait être résolues, alors le programme d’austérité devient complètement inutile pour réduire la dette publique.
L’expérience nationale de 1946 a 1980, quand la dette publique a diminué de 121 a 33 pour cent du PIB et encore de 1994 a 2000, le prouve.
Dans ces années le ratio de dette/PIB a diminué principalement parce que la croissance économique fonctionnait grâce au crédit -- certainement pas a cause de programme d’austérité imposé au secteur public.
Et c'est pourquoi les déficits ont réapparut en 1980-82 et en 2000, parce que le marché du crédit s'est gelé et l’économie est entrée en récession.

Par conséquent, tant que la reforme complète du secteur financier ne sera pas achevée  -- ou supplémentée par des institutions financière parallèles comme cela a été fait durant le New Deal -- des déficits élevés et un ratio de dette/PIB élevé sont inévitables.

A la limite, s'il n'y a pas de reprise privée financière, le ratio de dette/PIB convergera a une valeur stable, probablement près de 100 pour cent - un nombre normal dans certains pays - et a ce moment le déficit public sera le seul engin de la nouvelle croissance économique future. Mais c'est seulement quand le secteur privé prendra la relève que le ratio dette/PIB commencera a décliner.

Pour cette raison, un rapport de la Commission concentré sur la "reforme des programmes sociaux" serait complètement a coté de la question.
Les coupes budgétaires des programmes sociaux, quel qu’en soit la sévérité, ne peuvent pas achever la réduction du déficit public. Elles ne peuvent pas "améliorer la perspective financière sur le long-terme", requise par votre charte.
Tout ce que les coupes accompliront est l'appauvrissement des Américains vulnérables, et deteriorera le fonctionnement de l’économie privée et la capacité d'imposition du gouvernement.


6. La "solvabilité" de la Social Security (retraite) et Medicare (assurance maladie) ne fait pas partie du mandat de la Commission.

J'ai constaté, d’après la conversation du Chairman Simpson avec Alex Lawson, que la Commission a pris en charge la question de la soi-disante "insolvabilité" du système de la Social Security et Medicare.
Si cela est vrai, c'est bien en dehors du mandat de la Commission. Votre mandat est strictement limité au sujet en relation avec le déficit, le ratio dette/PIB et la stabilité fiscale du Gouvernement des États-Unis dans son entier.

Social Security et Medicare font partie du gouvernement dans son entier, donc c'est dans votre mandat de discuter de ces programmes --mais uniquement dans ce contexte.
Faire la recommandation de rendre les prestations égales aux taxes sur les salaires -- maintenant ou dans le futur -- est complètement inappropriée.

Dans votre mandat, les niveaux des taxes sur les salaires et les prestations de la Social Security sont pertinent uniquement dans la mesure ou ils influencent le déficit courant et la position fiscale future du gouvernement dans son entier.

Leur relation n'est pas pertinente. Vous n’êtes pas une “Social Security Commission” et il n'y a pas de provision dans votre charte pour une discussion sur la soi-disante condition financière de chacun de ces programmes pris a part.
De telles discussions, si elles se passent, doivent être sujette a un rappel au règlement.

Les arguments habituels "d'insolvabilité" dirigés contre le système de Social Security et Medicare comme entités séparés sont dans tous les cas complètement absurdes.
Ces programmes sont juste des programmes qui, comme tous les autres programmes, font partis du Budget Fédéral, et les "systèmes" Social Security et Medicare sont totalement solvable aussi longtemps que le Gouvernement Fédéral est solvable.

De plus, comme expliqué ci-dessous, selon nos arrangements monétaires, il n'y pas de problème de "solvabilité" pour le gouvernement fédéral dans son entier.
Le gouvernement fédéral est "solvable" aussi longtemps que les banques US sont requises d'accepter les chèques du gouvernement des États-Unis--ce qui veut dire aussi longtemps qu'il y a une autorité fédérale dans la République.

Ce point a été démontré de façon répété a des période de grande tensions, notamment pendant la guerre civile et la seconde guerre mondiale.


7. La Social Security étant un programme de transfert, ne doit pas être assimilée a un déficit.

Les discussions politiques sur la "fiscalité soutenable sur le long terme" -- la Charte de cette Commission y compris -- font des erreurs économiques quand elles utilisent vaguement le terme "programmes sociaux" et suggèrent que les supposés dangers économiques du déficit fédéral (par exemple, la hausse des taux d’intérêts) peuvent être réduit par une "reforme des programmes sociaux".

En termes économique, cela n'est pas vrai.

"La dépense du Gouvernement" --comme n'importe quel manuel scolaire le vérifie -- est un élément du PIB uniquement dans la mesure ou la dépense sert directement aux achats de biens et services.
Cela seulement est ce que les économistes veulent dire par la phrase "dépense du gouvernement".
Le PIB est la consommation finale de biens et services produits, et le gouvernement est un des secteurs de consommation majeur; les autres étant les entreprises privées (investissement) et les ménages (consommation).
La Social Security est un programme de transfert. Ce n'est pas une dépense. Un dollar "dépensé" pour la Social Security n'augmente pas directement le PIB.

Cela réaffecte simplement un dollar d'un consommateur final (un contribuable) vers un autre (un retraité, une personne handicapée ou un(e) veuf/veuve). Cela réaffecte les ressources a l’intérieur des deux communautés (contribuables et bénéficiaires).
En particulier, les prestations sont dirigées vers les retraites et les survivants qui n'ont pas de famille qui pourrait les soutenir autrement, et les couts sont imposés aux travailleurs et autres contribuables qui n'ont pas de personnes dépendantes dans leur propre famille.
Ces deux types de transfert sont justes et efficaces, ils augmentent grandement la sécurité et réduisent la pauvreté -- c'est pourquoi Social Security et Medicare sont des programmes plein de succès.

Ce genre de transfert sont aussi indéfiniment soutenable -- en fait il n'y a aucun problème intrinsèque de pérennité avec les programmes de transfert.
A part leurs effets sur la sécurité individuelle, un véritable programme de transfert n'utilise (par définition) aucune ressources économiques nettes.
Le seul danger macro économique potentiel venant de transfert "excessif", est que la fonction du transfert soit très mal gérée, entrainant une demande excessive et l'inflation.

Mais il n'y a aucun risque que cela arrive pour autant que la crise financière n'est pas éliminée. Selon les conditions présentes Social Security et Medicare sont les remparts pour stabiliser la demande qui seraient autrement extrêmement déficiente.

De la même façon, couper les prestations de la Social Security, en particulier, transfert simplement les ressources réelles des retraités vers les contribuables, et des pauvres vers les moins pauvres.
On peut approuver ou s'opposer a de telle coupes basés sur leur propre valeur en tant que politique sociale - mais personne ne peut argumenter que cela sauvegarde des ressources réelles qui sont autrement "consommées" par le secteur public.

La conclusion qu'il faut tirer est que la Social Security doit être retirée du programme de votre Commission, étant un programme de transfert et non pas un programme de dépense publique au sens économique.
En particulier la Social Security n'utilise pas de capital et ne fera pas augmenter les taux d’intérêts.
Cela est vrai que le "système de Social Security" soit en équilibre ou non.


8. Les marchés n'appellent pas a la réduction des déficits; ni maintenant ni plus tard.

Laissez-moi passer a une question économique plus large. Est-ce que les projections de déficit ont de l'importance? Est-ce que le Président a bien été conseillé de cadrer le mandat de la Commission comme il l'a fait?

Quelles sont, en résumé, les conséquences économiques d'un déficit public élevé et d'un ratio de la dette/PIB en augmentation, et quels (s'il y en a) bénéfices peuvent être attendus de l’espoir que les déficits se réduiront et que le ratio de la dette/PIB se réduira?
L’idée que la politique économique des États-Unis devrait viser une réduction des déficits dans le future, est partagé par la droite et la gauche, et c'est, d'un point de vue politique, une idée forte.

La charte de la Commission assume comme une évidence que ce but est désirable. Elle spécifie que votre objectif est d'achever un "budget principal" en équilibre -- net de tout payement d’intérêt a l'horizon 2015.

Pourtant votre charte ne dit pas pourquoi c'est un objectif souhaitable. Elle ne cite aucune étude a laquelle se référer. Elle n'explique pas pourquoi 2015 est la cible correcte, a la différence de (disons) 2025 ou même 2050.
Elle n'explique pas clairement les conséquences économiques --s'il y en a --de l’échec a atteindre cet objectif prescrit.

Est-ce que les conditions requises ont un sens économique? Je vais aborder cette question en deux parties. La première accepte la vue que la plupart des gens ont sur le monde financier et la fiscalité.
La seconde partie reflète, d'un point de vue opérationnel, comment le monde fonctionne en pratique.

Les profanes les mieux informés pensent que le gouvernement fédéral doit emprunter pour pouvoir dépenser. Ils pensent que le taux d’intérêt sur les bonds du trésor est déterminé sur les marchés financiers.
Les marchés imposent la discipline sur les gouvernements. De la vient leur idée que la "responsabilité fiscale" produira un taux d’intérêt bas a long terme et des conditions d'emprunt tolérable pour le gouvernement fédéral, pendant que "l’irresponsabilité" sera punie par un cout de service de la dette très élevé et éventuellement intolérable.

En acceptant cette vue pour l'instant, que nous dit le niveau actuel du taux d’intérêt a long terme?
A l'instant même, le taux d’intérêt des bond du trésor a trente ans sont juste un peu au dessus de quatre pour cent -- ou juste un peu plus que la moitie du taux en cours il y a dix ans. Considérant l'argument ci-dessus, cela doit être le résultat d'une politique extraordinairement vertueuse.

Il semble que Wall Street a fait un vote de confiance sur la probité fiscale de nos politiques actuelles.
Ce vote est sans réserve, soutenu par l'argent, non-partisan.
Ce vote représente, néanmoins un rejet catégorique par Wall Street, des scénarios apocalyptiques de la Commission et de toutes les autres histoires d’épouvante sur les déficits.
En constatant ce vote, le mandat pour réduire le déficit principal a zéro pour 2015 est inutile. Une telle action réduira très peu les taux d’intérêts --court ou long terme -- qui sont déjà a un niveau historiquement bas.

Mais attendez une minute, certain diront. Oui les taux d’intérêts sont bas actuellement. Mais les marchés financiers sont capricieux, ils peuvent changer pour un rien. Et que ce passe-t-il alors?
Oui, il est possible que les taux d’intérêts puissent augmenter. Mais le problème avec cet argument est qu'il nous éloigne du principe de rationalité.
Si les marchés financiers sont capricieux et arbitraire, qui peut dire ce qu'ils feront en réponse a n'importe quelle politique économique? Face a l’irrationalité des marchés, la politique sensée est d'emprunter lourdement aussi longtemps qu'ils offrent un bon taux d’intérêt.

Certains diront que toutes les bonnes choses ont une fin, et peut-être elles finiront. Mais si les marchés sont irrationnel, alors par définition vous ne pouvez pas vous défendre de l’irrationalité en adoptant une "bonne conduite".
La conclusion pour cette première partie est que personne ne peut conclure logiquement que les marchés demandent la réduction des déficits.
Soient les marchés ne pas sont rationnellement inquiet par les déficits, soit ils sont irrationnels en ce moment même et dans ce cas, ne peuvent pas vraiment "demander" quoi que soit.


9. En réalité, le gouvernement des États-Unis dépense en premier et emprunte plus tard; 
La dépense publique est ce qui crée la demande pour les bonds du trésors par le secteur privé.

[Il décrit comment un système monétaire fiat fonctionne. Ici, les États-Unis mais c'est valable pour le Japon, le Canada, L’Australie, la Grande-Bretagne]:

Comme je le fait remarquer, l'argument ci-dessus est basé sur la croyance commune que le gouvernement doit emprunter pour pouvoir dépenser, et par conséquent, que le gouvernement fait face a des "risques de financement" sur les marches financiers.
De tels risques existent, bien sur, pour les particuliers, les entreprises, les états (US) et les gouvernement locaux, et pour les nations tel que la Grèce qui ont cédé leur souveraineté monétaire a une banque centrale.

Mais la situation du gouvernement des États-Unis est tout a fait différente.

Le gouvernement des États-Unis dépense (et la Federal Reserve prête) d'une façon très simple. Il le fait en écrivant des chèques -- en fait, simplement en marquant des nombres sur un ordinateur.

Ces nombres apparaissent alors sur le compte bancaire des bénéficiaires, qui peuvent être des employés du gouvernement, des fournisseurs privés, ou les bénéficiaires des programmes de transfert de l’État Fédéral.

Le résultat de ces chèques écrit par le gouvernement est de créer un dépôt dans le système bancaire. Mais c'est une "réserve sans intérêt" et les banques privées, bien sur, préfèrent gagner des intérêts sur leurs réserves.

Par conséquent, ces banques demandent un bond du trésor américain qui paie des intérêts sans comporter de risque de défaut. (C'est comme un transfert de dépôt d'un compte courant a un compte épargne.)

Le trésor américain peut satisfaire la demande pour ces bonds, ou non, c'est son choix -- il peut permettre, ou ne pas permettre, l'augmentation de la quantité de bonds du trésor en circulation.

Aussi longtemps que les banques privées américaines sont requise d'accepter les chèques du gouvernement --ce qui revient a dire aussi longtemps que la République existe-- alors le gouvernement peut et dépense sans emprunter, s'il choisit de le faire.

Et s'il choisit d’émettre des bonds du trésor pour satisfaire la demande, il peut faire cela aussi. Il n'y a jamais un manque de demande pour les bonds du trésor; les ventes de bonds du trésor n’échouent jamais.

Dans le monde réel, le gouvernement crée la demande pour les bonds du trésor en dépensant au dessus du niveau de taxation (créant un déficit budgétaire).

Dans quelle mesure ces bonds sont détenus localement, ou a l’étranger (une autre source d'inquiétude très commune) dépend du déficit extérieur du gouvernement des États-Unis.

Et cela n'a rien a voir avec l'approbation ou la désapprobation de la politique de déficit extérieur des États-Unis par les banquiers étrangers, les banquiers centraux ou leurs gouvernements.

Une nation étrangère ne peut pas acquérir des bonds du trésor américain a moins que quelqu'un en dehors des états-Unis ai acquit des dollars pour les acheter, ce qui est généralement fait en entretenant un excédent commercial avec les États-Unis.

Et quand ces étrangers entre en possession de ces dollars, tout comme les banquiers nationaux, ils préfèrent gagner des intérêts et c'est pourquoi ils achètent des bonds du trésor.

Insolvabilité, faillite, ou même des taux d’intérêts plus élevés ne sont pas parmi les risques du gouvernement des États-Unis. Les risques de ce système sont (a un degré mineur) l'inflation, et a un degré plus important, la dépréciation du dollar.

Cependant, en ce moment il y a un large accord pour dire qu'un dollar plus bas serait une bonne chose -- contre le RMB Chinois et aussi l'euro.

Donc il est difficile de croire que le but de réduction du déficit en soi sert un objectif économique cohérent ou désirable.

Nous pouvons conclure qu'il n'y a aucune justification économique a la réduction des déficits a zéro pour 2015 ou tout autre date.

Les vrais objectifs économiques sont de régler les problèmes réels, pas ceux construit de toute pièce par certains économistes.

Réduire rapidement le chômage, s'occuper proprement d'une population vieillissante, nettoyer le Golfe du Mexique, affronter notre insécurité énergétique et le changement de climat sont de loin bien plus important que la reduction de futurs déficits.

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